Université de Franche-Comté

SUPMICROTECH ENSMM : 120 ans, précisément

Seul établissement d’enseignement supérieur français dédié aux microtechniques, l’ENSMM affirme sa spécificité et renforce sa visibilité en créant la marque SUPMICROTECH. Un nouveau jalon dans la chronologie de l’école d’ingénieurs bisontine, qui fête cette année ses 120 ans.

 

 

Extrait de la frise chronologique de SUPMICROTECH ENSMM – Photo Laura Riefolo-Weiler

Directement issues des techniques horlogères traditionnelles, les microtechniques enrichissent les savoir-faire du territoire comtois depuis de nombreuses décennies. Une évolution qui, en toute logique, forge l’histoire de l’École nationale supérieure de mécanique et des microtechniques à Besançon : le Laboratoire universitaire de chronométrie, créé en 1902, devient en 1980 et après différentes étapes l’ENSMM, un nom auquel est aujourd’hui associée la marque SUPMICROTECH. L’école d’ingénieurs s’offre ici un affichage plus lisible pour son cent-vingtième anniversaire, et affirme son identité (presque) en toutes lettres : une école d’enseignement supérieur, dédiée au domaine des microtechniques.

 

En adoptant cette marque, l’école n’hésite pas à montrer sa spécificité, qui est aussi celle de tout un territoire, et par là même s’engage à en assurer la promotion. Car le terme microtechnique est parfois difficile à cerner, surtout dès lors qu’on passe les limites régionales. Pourtant les microtechniques sont partout : capteurs, actionneurs et autres composants de taille micro- voire nanométrique ont permis le développement des smartphones, des robots chirurgicaux ou des horloges atomiques, pour ne citer que ces exemples ; grâce à l’apport des microtechniques et des microtechnologies, il est devenu possible de détecter finement une pollution dans l’air, d’obtenir des géolocalisations ultraprécises ou de manipuler des cellules pour la mise au point de médicaments de nouvelle génération.

À l’échelle du très petit, le domaine convoque des savoirs et des compétences en mécanique, physique, électronique, mathématiques, robotique, et maintenant en intelligence artificielle, un croisement de disciplines inscrit à la maquette pédagogique de l’école, et qui forge sa culture même. « Aujourd’hui, plus que de former à un métier, il s’agit de développer des compétences complémentaires et transverses chez nos élèves, de les préparer à être agiles pour qu’ils puissent travailler dans un monde de plus en plus complexe et plein d’incertitudes », explique Pascal Vairac, directeur de SUPMICROTECH ENSMM. « L’enjeu est de donner aux futurs ingénieurs les moyens de répondre aux défis sociétaux autant qu’aux besoins du monde industriel, d’être pleinement des acteurs de demain. »

 

Ambitions à échelles multiples

SUPMICROTECH ENSMM est la seule école d’ingénieurs dédiée aux microtechniques en France, et tous les travaux de recherche engagés par ses quelque 70 chercheurs et enseignants-chercheurs sont développés au sein de l’Institut FEMTO-ST. L’école s’emploie à intensifier les relations qu’elle cultive de longue date avec le tissu socio-économique régional. La création du Campus des métiers et des qualifications (CMQ) Microtechniques et sys­tèmes intelligents, opérationnel depuis 2018 et que l’école pilote, est l’une des étapes les plus récentes marquant cette volonté. Financés et labellisés par le Programme investissements d’avenir (PIA), ces campus placés à l’interface entre mondes académique et industriel sont au nombre d’une centaine en France, dont six en Bourgogne – Franche-Comté.

À l’international, l’école veut renforcer sa position et son attractivité, et impulser la création d’un réseau européen sur le thème des microtechniques, avec ses partenaires académiques en Suisse, en Pologne ou encore en Allemagne. Elle entretient par ailleurs des relations avec de nombreux établissements d’enseignement supérieur à travers le monde, dont une convention signée l’an dernier avec l’université internationale de Floride (FIU) est le dernier exemple en date.

Le projet engagé par la direction, par les équipes pédagogiques et de recherche, en lien avec les entreprises et les collectivités locales, inscrit l’avenir de l’école à l’horizon 2040. La feuille de route de l’établissement s’écrit autour de mots clés tels que responsabilité, excellence, exigence, expertise, ouverture et esprit d’innovation. Sa philosophie est résumée par ces mots de Pascal Vairac, qui viennent conclure la frise chronologique en 3D élaborée à l’occasion du cent­-­vingtième anniversaire de l’école : « Nous avons le devoir de former des ingénieurs polyvalents, responsables et acteurs des grands défis de demain. Soyons curieux, soyons humbles. Travaillons avec passion et mettons du plaisir dans tout ce que nous allons entreprendre. »

 

Repères de temps

1902 – Le Laboratoire universitaire de chronométrie naît à la faculté des sciences de Besançon et partage ses enseignements pratiques avec l’École nationale d’horlogerie.
1927 – Il devient Institut de chronométrie et de mécanique horlogère. Sous la direction de Jules Haag, l’Institut forme 1 à 3 ingénieurs par an.
1934 – Le diplôme est habilité pour la première fois par la CTI, la Commission des titres d’ingénieurs, chargée d’évaluer toutes les écoles d’ingénieurs françaises.
1942 – Le physicien Pierre Mesnage entre à l’Institut, et avec lui le couplage mécanique et électricité-électronique, qui pose les fondements du domaine microtechnique.
1961 – L’Institut de chronométrie accède au rang d’école nationale supérieure d’ingénieurs et devient l’École nationale supérieure de chronométrie et de micromécanique.
1972 – Apparition du terme microtechnique dans le dictionnaire Larousse.
1980 – L’ENSCM devient l’ENSMM, l’École nationale supérieure de mécanique et des microtechniques. Sept ans plus tard, elle obtient le statut d’ECPA (Établissement public à caractère administratif).
1996 – Inauguration des nouveaux locaux de l’ENSMM à la Bouloie.
2018 -L’école change de statut et dévient EPCSCP (Établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel)
2019 – Pascal Vairac est nommé directeur de l’école pour un mandat de cinq ans. Inauguration de la plateforme MIFHySTO.
2022 – L’école délivre 250 diplômes d’ingénieur par an. Elle accède aux Responsabilités et compétences élargies (RCE). Elle conforte son positionnement en créant la marque SUPMICROTECH.

Contact(s) :
SUPMICROTECH ENSMM
Pascal Vairac
Tél. +33 (0)3 81 40 27 02
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