Au cours d’un voyage d’étude, l’Institut de Productique a participé à une rencontre de l’IMS — systèmes intelligents de maintenance —, un centre de recherche coopérative université / industrie. Son comité consultatif se réunissait pour la douzième fois en novembre 2006 dans les locaux de BOEING, à Saint-Louis (Missouri). L’équipe est revenue avec des exemples originaux de modalités de transfert.
Financé en fonctionnement par la National Science Foundation (NSF), l’IMS regroupe trois universités étasuniennes. Les projets qui y sont développés sont financés par les entreprises, en collaboration ou non, généralement avec le soutien de la NSF.
L’originalité de ce centre de recherche coopératif tient dans la forte implication des industriels membres. Au sein du comité consultatif, ils participent à la définition des axes de développement pour les années à venir. Si ce modèle est particulièrement efficace, il demande néanmoins un important investissement humain pour intéresser les industriels et maintenir leur confiance.
Autre point fort : les projets, une fois définis, sont confiés à des étudiants de troisième cycle (master et doctorat) encadrés par des professeurs. Il ne s’agit pas pour eux de leur sujet de recherche, mais bien d’un travail mené en parallèle. Les étudiants peuvent ainsi, le cas échéant, valider les modèles et méthodes développés pendant leur thèse. Ils peuvent surtout se confronter à la réalité industrielle.
Signe d’un dynamisme certain, sept nouveaux industriels, et pas des moindres (CATERPILLAR, CHEVRON…) étaient accueillis lors de cette session. Peut-être est-il envisageable de s’inspirer de ce modèle en créant en France (et pourquoi pas en Franche-Comté) un centre IMS, développant une originalité scientifique et technologique ?
Noureddine Zerhouni
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