Université de Franche-Comté

Visières de protection : un exemple de mobilisation contre le coronavirus

Différentes initiatives ont été prises localement pour participer à la lutte contre la propagation du virus et à la protection des personnes. Relever les défis posés par cette situation sans précédent a impliqué, souvent en un temps record, la mobilisation des moyens humains et techniques disponibles dans les établissements d’enseignement supérieur, leurs laboratoires de recherche et leurs plateformes technologiques.

La fabrication de visières de protection figure au nombre des actions réalisées. Le projet s’appuie sur les compétences en mécanique développées à l’Institut FEMTO-ST et au sein de la plateforme franc-comtoise S-MART, et engage fortement leurs tutelles, l’université de Franche-Comté, l’ENSMM et l’UTBM. Deux entités de l’université sont par ailleurs investies dans le projet : l’ISIFC, l’école d’ingénieurs spécialisée en génie biomédical, et l’IUT Besançon-Vesoul, en particulier son département Génie mécanique et productique (GMP) ; le CFAI et le pôle formation de l’UIMM du Doubs sont également impliqués. Les ressources de l’OpenLab de l’UTBM sont fortement sollicitées.

L’ensemble des chercheurs, des ingénieurs et des techniciens travaille en collaboration étroite avec les hôpitaux de Besançon et du Nord Franche-Comté, avec des industriels du domaine de la santé et des collectivités locales, dans une démarche placée sous le signe du partenariat.

En plus du Hacking Health organisé en octobre à Besançon, un Collaborathon en ligne a été lancé fin mars à l’initiative de Grand Besançon Métropole, dans l’objectif de venir en aide aux soignants dans le cadre de la pandémie. C’est ainsi que l’aventure commence. La fabrication de visières de protection est l’un des défis sur lesquels les équipes ont planché, elle donne lieu depuis plusieurs semaines à une production à Besançon et à Belfort, là où les équipements techniques des universités et des écoles sont à même de les réaliser, notamment dans les locaux de l’ENSMM et de l’UTBM. Injection plastique et découpage président à la fabrication de visières rigides, dont 2400 exemplaires sont sortis des ateliers dès la première semaine. La découpe laser de feuilles de polypropylène est à l’origine de la production de visières souples, à la cadence de 1 000 unités par jour. Un moule réalisé spécialement permet la production des serre-têtes sur lesquels se fixent les feuilles plastique : la vitesse de production atteint très vite 38 secondes par pièce, avec automatisation de l’éjection.

 

Production en série

Complémentaires au port d’un masque, les deux modèles de visières sont distribués aux hôpitaux, aux EHPAD, à la gendarmerie, aux CCAS pour les banques alimentaires, et peuvent répondre aux besoins des réseaux professionnels et des institutions qui en font la demande.
« Après le lancement en urgence de la production à la suite du Collaborathon, puis la stabilisation des procédés et des cadences de fabrication, les aspects réglementaires font l’objet des préoccupations actuelles. Ils sont développés à l’ISIFC, dont c’est l’une des compétences, en lien avec l’ensemble des partenaires, pour garantir les bonnes pratiques d’utilisation de ces dispositifs amenés à se diffuser », explique Vincent Armbruster, directeur de l’ISIFC. Cette dynamique dépasse d’ores et déjà le cadre local et intéresse le consortium 3D4Care créé par des universités et des structures hospitalières parisiennes pour assurer la production de visières, consortium que devraient rejoindre prochainement l’ISIFC et les entreprises Nexialist et OneFit Medical.

Contact(s) : ISIFC
Vincent Armbruster
Tél. : +33 (0)3 63 08 21 23
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