Université de Franche-Comté

Un projet de fin d'étude d'étudiant en DESS Productique appliquée (Bac + 5), c'est pour l'entreprise, l'occasion de bénéficier de 400 heures de travail sur un sujet concret défini par l'entreprise, avec mise à disposition des moyens de l'Institut de productique et encadrement d'enseignants-chercheurs. C'est aussi participer à la formation des étudiants. C'est encore une façon de distinguer d'éventuels collaborateurs

Le DESS de Productique Appliquée est une formation de niveau Bac + 5 qui destine les diplômés aux fonctions d'ingénierie et de gestion de production. La scolarité comprend un « projet d'innovation industrielle » d'un volume de 200 heures par étudiant réalisé pour le compte d'une entreprise. Chaque projet est pris en charge par un binôme d'étudiants (ce qui donne 400 h par projet). Le sujet du projet est défini par l'entreprise en accord avec l'enseignant-chercheur responsable des projets ; il doit participer à l'amélioration de la performance industrielle de l'entreprise par le biais de la productique. La conduite du projet se déroule essentiellement dans les locaux de l'université et de l'Institut de productique, le binôme d'étudiants se déplaçant dans l'entreprise selon leurs besoins. L'encadrement est assuré par les enseignants du groupe Automatique et productique de l'université. Les étudiants disposent des moyens de l'Institut de productique tels que des logiciels de simulation (Cadence, QNAP, Extend, Aréna, Automod…) de visionique (Visiomat, Visilog), de CAO (Euclid, Catia, Robcad…), de robotique (Adept, Stäubli, Fanuc…). Les propositions de projet doivent parvenir avant la fin du mois de septembre (des exemples de projets traités ces dernières années par les étudiants sont disponibles à l'adresse : http://www.lab.ens2m.fr/dess/PA).

Exemple d'un projet proposé par A.LU.TEC : Conception d'une cellule de travail Actuellement, la réalisation d'une face de paire de lunettes compte un nombre relativement important d'opérations d'assemblage (de 14 à 20), exploite largement recours le brasage comme procédé de solidarisation, et ne présente qu'un faible niveau d'automatisation. C'est à partir de ce constat, qu'A.LU.TEC, le syndicat des lunettiers, a commandé à l'Institut de productique une étude sur les possibilités d'automatisation basées sur une cellule robotisée réalisant entièrement la face des lunettes métalliques. Le cahier des charges de la cellule impliquait notamment un plateau tournant à 2 postes : un poste de chargement/déchargement manuel et un poste de soudage robotisé. L'objectif des deux étudiants, intégrés à l'équipe intervenante, était de valider la faisabilité technique et économique de cette cellule robotisée, et à étudier les procédés de soudage par LASER et par mirco-plasma. Leur travail, qui s'est déroulé en quatre phases, a consisté à : – rassembler les éléments de géométrie de l'assemblage d'une face de lunettes ainsi que les caractéristiques des assemblages à réaliser en fonction des procédés d'assemblage retenus – introduire les éléments de réflexion sur les posages et valider certains principes cinématiques pour la réalisation d'un posage unique reconfigurable – caractériser la cellule d'assemblage/soudage (choix du robot, notamment), valider les différents mouvements du robot, calculer le temps de cycle de la cellule (figure) – envisager les différents éléments qui permettent de calculer la rentabilité économique de la cellule d'assemblage/soudage en fonction du contexte économique de chaque entreprise concernée. L'étude a montré que cette cellule permet d'envisager des gains sur les temps de cycle de 140 à 200s par rapport aux procédés traditionnels pour un investissement de 1500kF. Au plan économique il est estimé que le retour sur investissement varie de 1 à 6 ans en fonction du contexte .

 

Christophe Perrard
Groupe Automatique et productique Laboratoire d'Automatique de Besançon
Université de Franche-Comté
tél. 03 81 66 62 43
fax 03 81 66 62 24
email christophe.perrard@ens2m.fr

 

 

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