Le maintien et le développement de l'activité industrielle dépendent globalement de trois facteurs : le savoir-faire, la réactivité et le coût. Les entreprises franc-comtoises bénéficient d'une grande reconnaissance de leurs compétences et, comme elles sont souvent de petite taille, leur réactivité est importante. En ce qui concerne le coût, de nombreuses PME utilisant des équipements automatisés, limitent le nombre de personnes présentes dans l'atelier pour superviser la production, voire produisent en dehors des périodes d'ouverture de l'entreprise.
Cette politique se traduit alors par une prise de risque sur la productivité (un arrêt de fonctionnement de l'équipement peut passer inaperçu pendant un certain temps). Les gains économiques escomptés ne sont finalement pas aussi importants que prévu et le respect des délais vis-à-vis du client peut être compromis. Alors que les équipements de production tels que les changeurs d'outils, les systèmes de remise automatique du fil en découpage, les systèmes de palettes de prépositionnement des produits… évoluent vers une plus grande autonomie, la production est rendue incertaine par de multiples facteurs.
Le développement des composants liés aux STIC − Sciences et techniques de l'information et de la communication − permet d'envisager des solutions nouvelles à un coût réduit. Ainsi en est-il de la surveillance à distance des équipements, facilement adaptable aux besoins de l'entreprise (envoi de messages d'alerte via SMS ou courriel), mais permettant également, à terme, l'évolution vers un système de supervision d'atelier (consultation de l'état des équipements via un navigateur Web) ou de gestion MES.
Différentes possibilités de connexion et d'utilisation sont présentées sur le schéma ci-dessous. En fonction des besoins et des moyens des entreprises, une ou plusieurs de ces solutions peuvent être mises en ¶uvre.
Fort de ses compétences en matière de maintenance à distance des équipements de production, l'institut de Productique propose une action collective pour accompagner quelques PME franc-comtoises dans l'étude et la mise en ¶uvre de systèmes de surveillance d'équipements de production.
LE PARTENARIAT, ENCOURAGÉ PAR LA DRIRE, RÉPOND À DES RÈGLES STRICTES
Qu'est-ce qu'un partenariat ?
Les actions collectives partenariales Ÿ permettent de réaliser à plusieurs entreprises ce que les moyens d'une seule ne permettent pas, en partageant les risques sur un projet, en alliant les compétences (techniques, commerciales, de gestion, d'innovation). Le partenariat est effectif si au moins deux entreprises (éligibles et sans lien capitalistique) investissent en temps et en argent dans un projet commun avec un début connu et une fin programmée. L'investissement est idéalement d'un montant équivalent entre les entreprises, cet équilibre pouvant cependant varier jusqu'à 1/4 – 3/4 pour des raisons diverses (taille, intérêt d'un niveau différent).
L'aide envisageable
L'aide (et aussi le total des aides publiques) s'exprime sous forme d'une subvention pouvant atteindre un maximum de 40 % sur une assiette comprenant un maximum de 50 % de frais internes. L'animation par un intervenant externe (syndicat, chambre, association ad hoc, consultant…) peut être partiellement incluse en tant que frais externes si elle renforce le caractère collectif du projet.
Comment constituer un partenariat ?
En premier lieu, il est nécessaire de déterminer un porteur de projet, tel qu'une association, un groupement (groupement d'intérêt économique pouvant être créé par les entreprises impliquées), une agence de développement, une chambre ou un syndicat professionnel (hors animation courante). Le projet doit être clairement défini avec un programme, des moyens à mettre en ¶uvre, des coûts prévisionnels, un plan de financement, et des résultats attendus. Par ailleurs, les entreprises participantes doivent être connues en amont.
Gérard Vallet
Tél. 03 81 40 57 08
gerard.vallet@productique.com
