Un mésocentre de calcul en Franche-Comté

Le recours aux simulations et aux modélisations en recherche ou dans l’industrie, avec des précisions et une complexité de plus en plus grandes, amène une problématique récurrente : comment se doter en puissance de calcul suffisante ?

Entre des ressources partagées au sein d’un laboratoire, forcément limitées, et les grands centres nationaux ou européens, à la gestion lourde, il existe des mésocentres, mutualisant des moyens de calcul à l’échelle d’une université ou d’une région.

L’université de Franche-Comté, en partenariat avec l’UTBM et l’ENSMM, vient de mettre en place un tel centre commun pour les laboratoires de recherche et l’enseignement.

Outre la mise à disposition de ressources, son objectif est aussi de développer des compétences en calcul haute performance. Car l’avènement des clusters d’ordinateurs, dans lesquels des microprocesseurs travaillent ensemble à la résolution d’un calcul, a engendré naturellement le développement des compétences spécifiques. Ainsi, le mésocentre franc-comtois est administré par un ingénieur de recherche, un ingénieur d’étude et un assistant ingénieur, qui peuvent former et aider à l’utilisation des ressources. Celles-ci sont constituées d’un cluster Bullx (68 nœuds de calcul, chacun composé de deux processeurs interconnectés entre eux par un réseau de 20 Go/s). Pour exploiter ces ressources, le mésocentre de calcul met à disposition de ses utilisateurs un grand nombre de logiciels permettant aussi bien la réalisation de programmes parallèles ou l’utilisation de bibliothèques spécialement optimisées que l’exécution de codes de calcul préexistants.

Déjà opérationnel, le mésocentre a été financé par l’université, la Région Franche-Comté, les établissements partenaires et le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Sous certaines conditions, les industriels peuvent bénéficier de cet équipement.