Ils ne se substituent pas aux masters déjà existants dans les établissements membres de la communauté, mais s’ajoutent à l’offre de formation proposée sur les territoires comtois et bourguignon : plusieurs masters de portée internationale se sont ouverts cette rentrée sous l’égide d’UBFC.
Photo Ludovic Godard – UFC |
Couvrant un large spectre des spécialités scientifiques régionales, ils ont été choisis pour la qualité de la recherche à laquelle ils sont adossés, leur lisibilité sur la scène mondiale, leur capacité à attirer les étudiants, notamment étrangers, leur adéquation avec la réalisation de carrières à l’international… Ils ont pour mention Automatique, robotique ; Science et technologies de l’agriculture, de l’alimentation et de l’environnement ; Biologie de la conservation ; Physique fondamentale et applications ; Intelligence économique, et ont été créés à UBFC par des enseignants-chercheurs du site, avec une mise en œuvre effective dès la rentrée 2017 pour les quatre premiers, et un démarrage prévu en 2018 pour Intelligence économique et son parcours Behavioral and digital economics for effective management.
Rayonnement et attractivité sont les deux mots clés qui sous-tendent la démarche pédagogique de la communauté d’établissements régionale. « Ces masters sont un moyen de faire rayonner l’excellence de nos formations et de notre recherche au-delà des frontières de l’hexagone. En retour, ils sont un élément fort de l’attractivité de notre territoire. Notre objectif est de bénéficier de la présence accrue d’étudiants, d’enseignants-chercheurs et de chercheurs venus de tous horizons », indique le président d’UBFC, Nicolas Chaillet. « Cela va entraîner un brassage de compétences et de cultures, instituer un environnement international favorable à l’ouverture d’esprit, à l’enrichissement réciproque de nos étudiants et des étudiants étrangers », complète Khadija Chahraoui, vice-présidente chargée de la coordination de la formation et de l’insertion professionnelle à UBFC.
La communauté d’établissements UBFC a pour membres fondateurs : l’université de Bourgogne (UB), l’université de Franche-Comté (UFC), l’université de technologie Belfort-Montbéliard (UTBM), l’École nationale supérieure de mécanique et des microtechniques de Besançon (ENSMM), AgroSup Dijon, Burgundy School of Business (BSB) et l’ENSAM. Elle comprend 66 000 étudiants répartis sur l’ensemble du territoire de la grande région.
À ces membres sont associés dans le projet I-SITE-BFC : les organismes nationaux de recherche (INRA, INSERM, CNRS, CEA), les établissements hospitalo-universitaires de Bourgogne et de Franche-Comté (CHU Dijon, CHU Besançon, Centre Georges François Leclerc, Établissement français du sang).
Les mentions des cinq masters sont spécifiques à UBFC et ont été accréditées par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, ce qui explique que leurs intitulés soient formulés en français. Chacune des mentions comporte un ou plusieurs parcours qui, eux, sont libellés en anglais. Toutes les formations sont portées par deux établissements membres d’UBFC au moins.
I-SITE-BFC est à la fois le moteur et l’instrument de cette ambition. Projet lauréat en janvier 2016 du programme d’investissements d’avenir, doté d’un budget de l’ordre de huit millions d’euros par an de l’État, auquel s’ajoute un financement régional, I-SITE-BFC est un volet opérationnel de grande envergure pour UBFC. C’est par son intermédiaire que des experts internationaux ont été mandatés pour expertiser les projets de masters à placer sous l’égide de la communauté. C’est aussi I-SITE-BFC qui a débloqué les fonds nécessaires au montage des formations, s’ajoutant à l’engagement financier des établissements.
Le budget, estimé à soixante-quinze mille euros par master et par an, comprend le financement de bourses pour les étudiants, la prise en charge de la mobilité des chercheurs et des enseignants, les frais de traduction… car l’enseignement en anglais est l’une des caractéristiques des masters internationaux. Selon la formation dispensée, 60 à 90 % des cours sont d’ores et déjà assurés dans la langue de Shakespeare.
Le soutien d’I-SITE-BFC a permis un engagement très rapide et un montage solide des formations dès réception de l’accréditation du ministère en mars dernier, un dynamisme renforcé par le travail de coordination d’UBFC mené à l’échelle du site et une mobilisation exemplaire de ses personnels et de ceux des établissements concernés. Le bon démarrage des masters est une vraie satisfaction. « Leur promotion a été assurée lors de déplacements à l’étranger, comme à Tomsk en Sibérie en mai dernier, par le biais des journées Campus France et des journées rencontre de l’ambassade de France, grâce aux réseaux professionnels des chercheurs et des établissements… », raconte Yevgenya Pashayan-Leroy, chargée de la promotion de l’internationalisation des formations à UBFC.
Les résultats sont à la hauteur des efforts fournis puisque les masters affichent complet, avec des effectifs comptant jusqu’à 90 % d’étudiants étrangers, venant d’Egypte, d’Arménie, de Russie, du Venezuela, d’Inde, de Chine, du Congo, du Nigeria, de Serbie, du Mexique, du Liban, du Chili, de Tunisie… Dix à trente étudiants ont été admis selon les mentions proposées, qui ont chacune fait l’objet de plusieurs dizaines de candidatures. Le développement des masters internationaux devrait suivre un rythme aussi soutenu dans les années prochaines, avec la création de quatre à cinq mentions ou parcours nouveaux par an.
Contact :
Khadija Chahraoui / Yevgenya Pashayan-Leroy – UBFC – Université Bourgogne – Franche-Comté – Tél. +33 (0)3 63 08 26 50