Le salon » Solutions GPAO » s'est tenu Porte de Versailles en février dernier. La première impression générale, à la sortie de ce salon, est une sensation de flou : tout le monde sait tout faire et les présentations rapides de chaque produit peuvent laisser à penser qu'ils sont tous identiques. Pourtant, il existe des 2 cv et des Formules 1, et il ne faut pas se tromper dans la définition de son besoin. La nécessité d'une démarche pragmatique intégrant la rédaction d'un cahier des charges détaillé est donc de plus en plus nécessaire. Un accompagnement par un intervenant extérieur fiabilisera la démarche. L'expérience du prestataire permettra de repositionner éventuellement le projet de l'entreprise et d'engager un dialogue plus facile avec les différents fournisseurs potentiels. La deuxième impression est la suprématie de WINDOWS NT comme système d'exploitation et du client serveur ; là encore, un bémol important est de rigueur car on peut s'interroger, par exemple, sur la nécessité d'un écran graphique pour la personne chargée des expéditions qui doit simplement pointer les lignes de commandes. Sur ce point, la meilleure démarche paraît être celle qui privilégie les fonctionnalités et la pérennité de la solution avant de s'interroger sur le matériel, le système d'exploitation ou le langage de programmation. Une troisième remarque porte sur la possibilité de plus en plus fréquente d'intégrer dans les documents de GPAO des dessins, croquis ou photographies de la pièce. Etant donné la fréquence de modification des pièces, cette possibilité peut éviter des erreurs de fabrication à condition, bien sûr, que le lien avec les éléments de définition de la pièce soit en temps réel et qu'il ne s'agisse pas d'un document » mort » et entièrement déconnecté de ses origines. Il ne faudrait pas non plus qu'une utilisation trop large de cette faculté conduise à des temps de réponse ou à des temps d'impression trop grands. Il s'agit aussi de faire la différence entre ces options proposées par des ERP et de réels Systèmes de Gestion de Données Techniques qui présentent des fonctionnalités beaucoup plus complètes et sont des outils à part entière. L'investissement dans un SGDT doit donc faire l'objet d'une réflexion propre dans le cadre du schéma directeur d'informatisation de l'entreprise.
Guy VOIZENET – 03 81 40 57 00
