Université de Franche-Comté

Savoir et recherche jouent les globe-trotters

Intrinsèquement liées à leurs missions d’enseignement et de recherche, les relations que les universités et les écoles d’ingénieurs tissent et développent à l’international prennent des formes variées, à l’image de la diversité du monde.

Échanges d’étudiants, cours de langues, double-diplômes, stages en entreprise étrangère, projets de recherche communs, colloques internationaux… autant d’invitations à partager les savoirs sous tous les horizons.

Des pays voisins d’Europe aux confins de l’Extrême-Orient, des universités aux noms les plus célèbres à celles à découvrir absolument, tous les continents et une grande diversité de disciplines sont représentés dans les échanges internationaux que cultivent les établissements d’enseignement supérieur.

L’université de Franche-Comté accueille 2 600 étudiants étrangers en cette année universitaire. À l’UTBM, 22 % des diplômés trouvent leur premier emploi à l’étranger. Plus de la moitié des étudiants-ingénieurs de l’ENSMM passent au moins six mois de leur cursus hors des frontières de l’Hexagone. L’université de Neuchâtel compte 200 conventions avec des universités européennes dans son carnet de partenaires ERASMUS… Enrichissement des connaissances, stimulation pour l’enseignement, moteur pour la recherche, rayonnement des établissements, l’importance d’entretenir des relations avec l’étranger n’échappe à personne.




  

 


SOMMAIRE


Mobilité étudiante : en progrès


Billets aller-retour

Enseignement et recherche voyagent de concert

Servir l'intérêt national

Arc jurassien : l'international de proximité




  

 

Mobilité étudiante : en progrès

Encadrés par des programmes spécifiques depuis une vingtaine d’années, les échanges étudiants s’inscrivent dans des dispositions de plus en plus favorables. Le processus de Bologne initié en 1999, en jetant les bases d’un espace européen de l’enseignement supérieur, a largement encouragé la mobilité étudiante. Il règle l’harmonisation des cycles d’études entre les pays et la mise en place d’un système de crédits à porter à l’actif d’un diplôme, quel que soit l’endroit où sont suivis les cursus.

Aujourd’hui il est possible d’accéder à des universités, même coûteuses, avec des droits d’entrée calqués sur ceux pratiqués dans le pays d’origine de l’étudiant, et de vivre confortablement à l’étranger grâce aux systèmes de bourses. Ces mesures incitent Margareta Kastberg, vice-présidente chargée des relations internationales à l’université de Franche-Comté, à parler de véritable « démocratisation » de la mobilité étudiante. Didier Klein, directeur des relations internationales à l’UTBM, abonde dans ce sens en précisant qu’en marge des programmes de référence, des bourses sont aussi accordées par les collectivités locales, voire par les établissements eux-mêmes. « À l’UTBM, tous ceux qui ont demandé cette année une bourse pour partir ont reçu un soutien financier d’une façon ou d’une autre. »

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L’international sur mesure

Chaque année, le CLA (Centre de linguistique appliquée) de Besançon enregistre 3 500 inscriptions en Français langue étrangère (FLE), ou dans ses formations destinées à des professeurs de français venus du monde entier. S’y ajoutent 1 200 apprenants en langues étrangères, anglais, allemand, espagnol bien sûr, mais aussi italien, portugais, chinois, japonais, russe, arabe. C’est sur ce socle de formation qu’il a su construire sa réputation, en France comme à l’international.

La directrice du CLA, Evelyne Bérard, explique son statut : « 400 centres de formation sont recensés en France pour le FLE. Parmi eux, 90 centres, dont le CLA, sont labellisés par le ministère de l’Éducation nationale, le ministère des Affaires étrangères et le ministère de la Culture et de la communication. »

Composante de l’université de Franche-Comté, le CLA est un partenaire naturel des établissements d’enseignement supérieur de la région. Il assure des cours intensifs pour les étudiants en partance pour un pays étranger comme pour ceux qui arrivent.

Le CLA apporte par ailleurs son expertise à des projets qui se bâtissent à l’étranger, et réalise quelque cinquante missions par an à travers le monde. « Dans la zone de solidarité prioritaire en Afrique, il s’agit par exemple d’aider une université étrangère qui ouvre une formation de français, comme c’est le cas en Algérie ou en Angola », explique Carlos Tabernero, directeur adjoint du CLA.

En Tanzanie, au Kenya ou encore au Maroc, des projets de coopération éducative requièrent son évaluation. Un programme de formation des inspecteurs et professeurs des écoles normales a été mené en Algérie. « La langue française est un cas particulier dans les pays du Maghreb. L’enseignement est toujours dispensé en français dans les filières scientifiques des universités alors que le français a désormais un statut de langue étrangère, reprend Carlos Tabernero. Le CLA combine qualité d’enseignement, connaissance d’un pays et compréhension d’un système éducatif pour menerà bien ce type de mission. »

Contact : Evelyne BérardCarlos Tabernero 

Centre de linguistique appliquée 

Université de Franche-Comté
Tél. (0033/0) 3 81 66 52 01 / 52 08 

 

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Billets aller-retour

Si l’on sait aider les étudiants à voyager, on sait aussi les accueillir ! Car l’intérêt seul d’une formation ne suffit pas, et accueil et intégration sont des maîtres mots. « À Besançon, les étudiants étrangers sont heureux !, déclare Margareta Kastberg. La qualité de vie d’une « ville à la campagne » leur plaît. » À l’UTBM on travaille à mettre en avant la vie étudiante, l’environnement culturel, les rencontres sportives, les possibilités de jobs… En préalable à toute formation, les établissements dispensent des cours de français, en propre ou par le biais du CLA. L’ENSMM propose même un semestre de transition pour donner le temps aux étudiants étrangers de prendre pied dans leur nouvelle vie. Un système incluant quatorze écoles d’ingénieurs en France, et un pari gagnant puisque sur les dix-neuf étudiants accueillis dans ce cadre à la rentrée 2012 à l’ENSMM, sept ont choisi d’y poursuivre leur cursus.

Par le biais du réseau n + i, auquel elle adhère comme soixante-dix autres écoles d’ingénieurs, l’école comtoise propose un package complet aux étudiants étrangers, comprenant accès à ses enseignements, intégration linguistique et culturelle. « Le réseau dispose de représentants en Inde, en Amérique latine et en Chine, précise Gawtum Namah, directeur des relations internationales à l’ENSMM. Pour les autres pays nous nous appuyons sur les ambassades. » Certaines formations marquent aussi l’engagement de l’école à l’international, comme le master EU4M, un diplôme en mécatronique spécifique au programme ERASMUS MUNDUS, dont l’ENSMM constitue une étape et pour laquelle elle reçoit des étudiants du monde entier (cf. en direct n° 238, septembre – octobre 2011).

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From me to you

À l’université de Neuchâtel comme ailleurs, le facteur humain joue un rôle certain dans l’établissement de collaborations qui parfois débouchent sur de véritables accords de coopération. Spécialiste de commerce international, Petros Mavroidis partage son temps d’enseignement entre New-York et Neuchâtel. Il a obtenu pour ses étudiants suisses la possibilité d’étudier à la Colombia University pendant un semestre au cours de leur cursus, un privilège pour les deux heureux étudiants élus chaque année. Petros Mavroidis reçoit quant à lui ses doctorants américains sur le sol helvète, eux aussi pour un semestre, voire une année. L’une des thèses suivies, par exemple, fait le lien entre changement climatique et commerce international, partant de l’étude des systèmes juridiques sur la pollution mis en place en Europe et dans certains États américains.

De la même façon, c’est presque au détour d’une conversation que sont nés les liens avec le King’s College de Londres, donnant lieu au double master of law mis en place en 2009 et délivré conjointement par les deux établissements. Une année à Neuchâtel, une année à Londres : des enseignements spécifiques sont dispensés dans chacune des deux universités, et les étudiants peuvent bénéficier d’une direction associée pour la rédaction de leur mémoire, in english please.

Contact : Petros Mavroidis

Chaire de droit international économique

Université de Neuchâtel
Tél. (0041/0) 32 718 13 16

Vue de Neuchâtel (Suisse)

Vue de Neuchâtel

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ISTA, des relations internationales inscrites dans le temps

Secteurs de recherche de l'ISTA (Université de Franche-Comté) dans le bassin méditerranéen oriental

Répartition des secteurs de recherche de l’ISTA dans le bassin méditerranéen oriental

À l’ISTA, on cultive les relations internationales avec intérêt et naturel depuis la création du laboratoire par Pierre Lévêque en 1967. Partant d’un noyau impliquant des équipes de France, d’Italie et d’Allemagne, les liens se sont ensuite tissés en une toile dense dans toute l’Europe puis jusqu’au Moyen-Orient, de l’Irlande à la Russie, du Danemark à l’Égypte, avant de s’étendre encore jusqu’à l’Extrême-Orient et au continent américain.

Accords scientifiques avec les prestigieuses Oxford ou Harvard, avec l’université centrale de Mexico réputée l’une des meilleures au monde pour ses « classics », échanges avec l’université de Valparaiso, centre d’excellence de philologie grecque et italienne, études d’histoire comparée avec des chercheurs japonais, projets bilatéraux Léonard de Vinci avec l’Italie ou Picasso avec l’Espagne, projet de master commun avec les universités suisses de Neuchâtel, Lausanne et Fribourg… l’ISTA est partout et tout le monde connaît l’ISTA. Au point de lui donner dans le domaine des sciences de l’Antiquité le nom d’« école de Besançon », et de lui réserver des places de choix dans les classements d’évaluation à l’échelle mondiale. « L’ISTA a tout de suite été voulu pluridisciplinaire et continue à représenter un modèle rare de fonctionnement. Impliquant historiens, philologues, juristes, archéologues et historiens de l’art, il possède une vision globale des sciences de l’Antiquité qui lui a donné son aura à l’international », raconte Antonio Gonzales, son directeur.

Au fil du temps, compétence et convivialité forgent le caractère indéfectible d’histoires se comptant parfois en dizaines d’années. « Certains, venus faire leurs études à Besançon dans les années 1970, sont repartis dans leur pays tout en conservant les liens. Ils sont revenus ensuite et ont amené avec eux la génération suivante », explique Georges Tirologos, ingénieur à l’ISTA.

Un passage de relais confirmant l’attractivité et le dynamisme du laboratoire à l’international, que ne semblent pas démentir les nombreux échanges d’étudiants organisés du simple stage à la thèse de doctorat.

Contact : Antonio GonzalesGeorges Tirologos 

ISTA — Institut des sciences et techniques de l’Antiquité
Université de Franche-Comté 

Tél. (0033/0) 3 81 66 54 73 / 54 67

 

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Enseignement et recherche voyagent de concert

Du côté des partenariats, bien des échanges sont nés d’une bonne entente scientifique et relationnelle entre des chercheurs ou des enseignants. Cependant certains de ces liens demandent à être formalisés pour devenir plus fructueux. À l’université de Neuchâtel, si chaque institut détient une liste de partenaires importante et très internationale, « le souhait est de structurer les échanges et de tendre vers des accords plus globaux, intégrant enseignement et recherche, comme c’est déjà le cas avec certains partenaires comme l’université de Montréal », explique Bernard Zuppinger, directeur du département Promotion et affaires académiques à l’université de Neuchâtel, chargé des relations internationales.

Une philosophie partagée par les acteurs comtois, comme à l’université de Franche-Comté où l’on mise de plus en plus sur une synergie qui fait déjà ses preuves, par exemple entre l’Institut FEMTO-ST et l’université d’Uberlandia au Brésil depuis les années 1980, ou à l’ISTA où le mélange enseignement et recherche à l’international est presque une tradition.

De nouvelles conventions se mettent d’emblée en place selon ce modèle mixte, c’est le cas de l’accord récent passé entre l’UTBM et la Northwestern Polytechnical University (NPU) de Xi’an en Chine, sur les thématiques de l’énergie et de l’environnement. « Nos formations sont complémentaires : à la NPU, l’enseignement est très poussé en sciences et en mathématiques, l’UTBM apporte un aspect pratique et un équipement technologique pointu », raconte David Bouquain, directeur du département Énergie et environnement à l’UTBM. Une première thèse sera prochainement soutenue à Belfort sur le thème de la gestion de l’air dans les systèmes piles à combustibles (PAC), et un étudiant en master sera accueilli pour réaliser sur le sol comtois un stage de fin d’études consacré aux véhicules hybrides.

Etudiante de la NPU de Xi'an (Chine) à l'UTBM - Département Energie et environnement (photo UTBM)

Photo UTBM, département Énergie et environnement

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Europe – Asie, le choc des cultures

Savoir que la patience est de rigueur dans toute négociation avec des Chinois, qu’au Japon le moteur de l’entreprise est la croissance à long terme plus que le profit immédiat, qu’une famille en Corée du Sud gagne aujourd’hui 2 000 € par mois contre 9 € en 1960…, pour qui veut travailler avec ces géants asiatiques, il est nécessaire d’essayer de mieux les connaître et les comprendre.

Jung Sook Bae, elle-même coréenne, enseignant-chercheur en psychologie au laboratoire IRTES-RECITS de l’UTBM, a beaucoup travaillé sur la question, en lien avec des historiens. Une connaissance comparée de ces pays et de leurs particularités culturelles qu’elle a déposée dans un ouvrage de référence1, à mettre entre les mains de tous ceux qui envisagent de se déplacer en Extrême-Orient. « Le premier écueil à éviter est la confusion souvent entretenue entre Chine, Japon et Corée, avertit Jung Sook Bae. D’ailleurs, si l’on commence ici à bien connaître la Chine, on ne sait pas grand-chose de la Corée, pour laquelle on ne dispose que de peu d’informations. »

La chercheuse remarque que les étudiants français, lors d’un séjour, s’ils s’adaptent bien à la vie quotidienne et à la culture de ces pays asiatiques, sont en revanche décontenancés par la rapidité de leur développement économique, scientifique et technologique. « Le niveau est tellement poussé et si différent de ce à quoi ils s’attendent que cela peut représenter un véritable choc. »

L’UTBM encourage les relations avec la Corée avec laquelle elle a mis en place des partenariats forts. Une dizaine d’étudiants partent chaque année rejoindre les bancs de la prestigieuse université de technologie de Kaist ou de celle de Posthec, et bénéficient d’un apprentissage de la langue coréenne avant leur départ.

Dans un autre registre de l’interculturalité et de l’étude comparée, Jung Sook Bae codirige un ouvrage2 qui vient de paraître sur les phénomènes de réaction tels qu’ils se sont exprimés en Corée et en France lors de leur occupation au cours de la seconde guerre mondiale.

1 Bae J.S., Regards interculturels vers l’Asie, Pôle éditorial de l’UTBM, 2007
2 Belot R., Ha W.B., Bae J.S., Corée – France, regards croisés sur deux sociétés face à l’occupation étrangère, Pôle éditorial de l’UTBM, 2013

Contact : Jung Sook Bae 

IRTES-RECITS 

UTBM 

Tél. (0033/0) 3 84 58 31 76 

 

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Servir l’intérêt national

La prise en compte des besoins des marchés ou d’un pays devient ainsi aujourd’hui plus marquante. Récemment le Japon s’est tourné vers l’UTBM pour le montage d’un centre de recherche sur les mobilités vertes avec l’université de Nagoya, qui, comme elle, présente la particularité d’être implantée dans un berceau de l’automobile national, dominé par TOYOTA. « Mais les Japonais ne possèdent pas la culture du lien avec l’entreprise comme nous la connaissons ici, précise Samuel Gomes, directeur du département Génie mécanique et conception de l’UTBM. Un cluster comme le Pôle Véhicule du Futur représente par exemple une innovation qui les intéresse au plus haut point. »

L’ENSMM, quant à elle, joue largement le jeu du programme Science sans frontière initié par le Brésil, qui délivre 75 000 bourses d’enseignement supérieur aux étudiants et chercheurs les plus brillants, afin qu’ils poursuivent leurs études à l’étranger dans le domaine des sciences et des technologies.

Ces dispositions s’ajoutent à celles d’un autre programme, BRAFITEC (BRAsil France Ingénieurs TEChnologie). L’ensemble a donné une coloration latino-américaine à la dernière rentrée à l’ENSMM, qui a accueilli une vingtaine d’étudiants brésiliens, soit 8 % de l’effectif total de la promotion.

Etudiants Brafitec et Erasmus à l'ENSMM

Étudiants BRAFITEC et ERASMUS à L’ENSMM

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Mastère délocalisé en Chine

Depuis quinze ans, le master Affaires industrielles internationales de l’UTBM donne des clés aux futurs diplômés pour réussir leur projet à l’international. Afin de répondre aux besoins spécifiques et croissants du marché chinois, il se décline depuis la rentrée dernière sous la forme d’un enseignement délocalisé. Cette particularité lui vaut un accent grave et un e final, qui lui donnent la dénomination adéquate de mastère spécialisé SEIM (Sino european industrial management).

« Notre idée est d’apporter en un an des compétences transversales en langue, en gestion de projet, en management industriel et interculturel, qui s’ajouteront aux savoirs techniques des diplômés qui souhaitent travailler en Chine », raconte Nathalie Sementery, responsable de la formation.

L’année se partage équitablement entre cours et stage en entreprise. Assuré en anglais par des intervenants dont la moitié vient obligatoirement de l’UTBM, l’enseignement se déroule dans des locaux mis à disposition par l’université de Shanghai. Le mastère est reconnu à bac + 6, il intègre une « thèse professionnelle » qui s’apparente à un mémoire, sur une thématique de recherche liée au stage.

Ce mastère permet entre autres d’acquérir la maîtrise des 700 caractères chinois nécessaires pour se débrouiller dans les situations quotidiennes (il en faut 2 500 pour lire le journal).

Seuls quatre étudiants ont été sélectionnés pour cette toute première rentrée, l’effectif de la promotion suivante devrait être porté à dix. La complexité de gérer à distance la mise en place du diplôme, comme tout projet en Chine, est bien réelle, et ce malgré la présence sur place d’une personne responsable. Cependant la difficulté de la tâche n’entame en rien l’enthousiasme des porteurs de ce projet à la fois innovant, de qualité et adapté à une large demande, et qui devrait faire la preuve de sa pertinence dans les années à venir.

Contact : Nathalie Sementery 

Département des Humanités 

UTBM 

Tél. (0033/0) 3 84 58 39 50 

 

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Arc jurassien : l’international de proximité

L’international concerne les contrées les plus lointaines mais se trouve également à portée de main. De part et d’autre de la frontière jurassienne, « on a la volonté de se rapprocher de ses voisins » comme le déclare Bernard Zuppinger, estimant par ailleurs que « l’Arc jurassien dispose d’un fort potentiel de développement. » Si les microtechniques en constituent le fer de lance historique, l’environnement, le biomédical et l’e-santé sont en plein essor. Lors du colloque transfrontalier franco-suisse organisé en mars 2012 par la Conférence TransJurassienne (CTJ), le recensement des coopérations a mis en évidence leur richesse, mais aussi leur fragilité.

La plupart du temps initiées dans le cadre du programme INTERREG IV A France – Suisse, les coopérations restent trop souvent ponctuelles. Les acteurs économiques, politiques et académiques affirment leur souhait de trouver les moyens de les pérenniser et de mieux les organiser.

La Communauté du savoir, de la recherche et de l’innovation de l’Arc jurassien a l’ambition de servir cette intention. « Ce projet veut structurer les collaborations en réseaux autour de différentes thématiques, à partir d’un noyau de partenaires naturels auxquels pourront s’ajouter les acteurs des territoires limitrophes à l’Arc jurassien », explique Pierre Loesener, secrétaire général de la CTJ au Conseil régional de Franche-Comté. Une réalisation sur le long terme, encouragée par la pose de premiers jalons comme la mise en réseau des recherches menées sur les relations homme –
environnement – territoire et des masters qui s’y adossent, ou encore la prochaine création du collegium SMYLE entre l’Institut FEMTO-ST et l’EPFL.

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Microtechniques : SMYLE, le premier collegium à passer les frontières

Forts de nombreuses années de collaboration effective dans le domaine des microtechniques, l’Institut FEMTO-ST et l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), et notamment son Institut IMT, ont décidé de structurer durablement leur partenariat sous la forme d’un collegium international, le premier à s’établir entre la France et un autre pays.

La coopération franco-suisse s’était concrétisée au début des années 2000 avec la création du LEA (Laboratoire européen associé) Microtechnique, puis elle a su vivre de manière informelle, notamment grâce au soutien des fonds européens. « Le collegium SMYLE (Smart systems for a better life) est une excellente opportunité de lui donner de l’envergure et de la lisibilité », remarque Christophe Gorecki, directeur de recherche CNRS à FEMTO-ST et porteur du projet.

Le collegium est une forme nouvelle et complète de partenariat labellisée par le CNRS et soutenu par les autres cotutelles de FEMTO-ST (université de Franche-Comté, ENSMM et UTBM). Il répond à une triple vocation incluant recherche, formation et innovation. SMYLE s’appuie sur trois axes : microsystèmes pour l’imagerie biomédicale in vivo ; microrobots multiéchelles pour le biomédical ; alliance des MEMS et du temps-fréquence.

« Le lancement officiel de SMYLE est prévu à l’automne, mais l’attente de la signature de la convention qui doit formaliser le cadre de travail n’empêche pas l’avancement des projets » précise Sophie Marguier, chargée de mission et responsable à l’Institut FEMTO-ST de tous les aspects logistiques liés au collegium.

Ainsi, des passerelles s’établissent déjà entre les masters du domaine des sciences pour l’ingénieur de l’université de Franche-Comté et de l’EPFL, de nouveaux projets de recherche sont amorcés, la participation au salon de la robotique à Lausanne s’organise, des écoles d’été se préparent…

Autant de manifestations du dynamisme de ce pur produit de l’Arc jurassien, dont l’ambition est de se positionner comme « un acteur européen majeur des sciences de l’ingénieur. »

Contact : Christophe GoreckiSophie Marguier 

Département MN2S

Institut FEMTO-ST 

Université de Franche-Comté /ENSMM / UTBM / CNRS 

Tél. (0033/0) 3 81 66 66 07 / 66 74 

 

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Contacts :

Université de Franche-Comté
Margareta Kastberg – Tél. (0033/0) 3 81 66 50 64

UTBM
Didier Klein – Tél. (0033/0) 3 84 58 32 87
David Bouquain – Tél. (0033/0) 3 84 58 34 74
Samuel Gomes – Tél. (0033/0) 3 84 58 30 06

ENSMM
Gawtum Namah – Tél. (0033/0) 3 81 40 27 57

Université de Neuchâtel
Bernard Zuppinger – Tél. (0041/0) 32 718 10 45

CTJ
Pierre Loesener – Tél. (0033/0) 3 81 61 55 52

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