Curieuse de connaître les habitudes de communication des organisations à but non lucratif sur les réseaux sociaux, une étude diligentée par la Haute école de gestion Arc dresse un bilan des pratiques de l’ensemble des structures suisses. Avec pour conclusion la création d’outils internet à leur intention. Nouvelle planète, Le SIDA et l’enfant, Terre des Hommes…, la Suisse compte exactement 501 organisations certifiées à but non lucratif. De portée internationale ou locale, toutes ont vu leur communication numérique passée au crible d’une enquête menée à l’initiative de Cédric Baudet, spécialiste des systèmes d’information d’entreprise et du management de projets à la Haute école de gestion Arc.
« Quels que soient leur dimension et leur domaine d’activité, toutes ces organisations disposent d’un site web. Mais la moitié d’entre elles seulement communiquent via Facebook, et à peine 20 % utilisent Twitter », résume l’enseignant-chercheur. Les structures relevant de l’aide d’urgence, de l’aide humanitaire, des droits de l’homme et de la protection de la nature sont les plus actives sur les réseaux sociaux. Informations pratiques, incitation à l’action, dialogue avec les bénévoles et messages de sensibilisation tissent l’essentiel du discours sur la toile. Avec des particularités géographiques : lorsque les organisations ont une portée locale, les échanges se caractérisent par leur proximité.
Récolte et traitement des informations ne constituent que la première étape de ce projet financé par la fédération HES-SO, la Haute Ecole Spécialisée de Suisse Occidentale. Un site web est né de ces investigations, à l’intention des acteurs associatifs et politiques, des entreprises et des bénévoles. Un réseau social dédié est en cours de validation, il offrira aux organisations concernées une communication adaptée et maîtrisée, et des outils de gestion tenant compte de l’importance de l’échelle locale.
Cédric Baudet a remporté pour ce travail le prix Sphinx du colloque de l’Association Information et Management organisé cette année au Maroc, donnant au projet une reconnaissance scientifique de premier plan et une aura internationale, qui rejaillissent aussi sur la Haute école de gestion Arc.
