Université de Franche-Comté

Résoudre le casse-tête mathématique

Les Français ne seraient pas très copains avec les mathématiques : ce postulat bien connu ne doit cependant pas tendre à la fatalité… C’est pour aller dans le sens de la réconciliation que l’année scolaire 2019-2020 est déclarée Année des mathématiques par le CNRS et le ministère de l’Éducation nationale et de la jeunesse. Un défi lancé pour redorer le blason des maths dans la société et montrer leur dynamisme et leur vitalité.
Le Laboratoire de mathématiques de Besançon (LMB) est partie prenante de cette opération, qu’il décline au niveau local à travers plusieurs manifestations. Convaincus de longue date de l’importance d’une telle démarche, ses chercheurs et enseignants-chercheurs sont déjà impliqués de façon récurrente dans diverses manifestations, souvent aux côtés de l’Institut de recherche sur l’enseignement des mathématiques (IREM) de Besançon. Par exemple la Fête de la science, à destination du grand public, ou la Journée de découverte de la recherche en mathématiques, dont la 7e édition a réuni pas moins de 270 lycéens francs-comtois en novembre dernier à l’université
de Franche-Comté.

 

Une discipline ouverte au monde socioéconomique

D’autres exercices se préparent cette année. « Le souhait est de créer des échanges entre les enseignants, depuis le primaire jusqu’à l’université, pour mieux se connaître, donner plus de sens à l’apprentissage auprès des élèves et rendre les cursus plus fluides », explique Cécile Armana, coordinatrice du projet au LMB. Programmes scolaires et travaux de recherche pourront se faire écho ; ainsi le thème des algorithmes en arithmétique sera au centre d’une journée de formation pratique le 26 mars au LMB. La semaine des mathématiques est prévue du 9 au 15 mars, pendant laquelle des chercheurs participeront au festival Learn’O, qui accueillera 5 000 élèves de la maternelle au Bac pour une approche des maths différente, ludique et participative. Tout droits issus du rapport Villani-Torossian de 2018 sur l’enseignement des mathématiques et des directives ministérielles qui se sont ensuivies, des labos de maths commencent à se créer dans les lycées et collèges de l’académie ; ils permettent rencontres et séances de travail régulières entre enseignants du secondaire et chercheurs.
Bien moins confidentielles qu’on l’imagine, les maths sont ouvertes aux autres disciplines et au monde socioéconomique, comme en témoignent les sujets des thèses qui ont cours au LMB : le renforcement de la sécurité routière dans le Grand Besançon, l’amélioration de la fiabilité des résultats d’enquête pour un institut de sondage, l’optimisation de mesures d’entretien et de maintenance pour maximiser la sécurité des avions… Cependant si des exemples concrets aident à mieux saisir la réalité des maths lorsqu’elles sont appliquées, ils ne doivent pas occulter celle des maths fondamentales, tout aussi dynamiques, les deux sphères se nourrissant l’une de l’autre pour former un ensemble indissociable. La recherche française en mathématiques est l’une des meilleures au monde : voilà un autre principe, à retenir celui-là, car autrement motivant…

 

 

Article paru dans le n°286 (janvier-février 2020) du journal en direct.

 

Contact(s) :
Laboratoire de mathématiques de Besançon (LMB) - UFC / CNRS
Cécile Armana
Tél. : +33 (0)3 81 66 63 35
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