Université de Franche-Comté

Fascinantes villes américaines

Refaçonnées par le néo-libéralisme et la mondialisation, les grandes villes américaines de la fin du XIXe siècle ont laissé place aux grandes mégapoles. Une transformation telle que certains observateurs et chercheurs n’hésitent pas à la qualifier de véritable révolution urbaine. S’ils existent toujours, centres-ville et banlieues s’insèrent dans une nouvelle configuration, celle de la global city-region. Des villes incroyables, que nos yeux écarquillés d’Européens considèrent avec fascination et inquiétude : c’est l’un des regards que porte cet ouvrage dédié à l’observation de ces villes hors normes et de leurs représentations, notamment par le biais du cinéma et de la littérature.

Frénésie immobilière à Brickel.
Photo de l’auteur, 2017

New-York, Los Angeles, Miami, Chicago ou Baltimore, comme un jeu de piste à travers les États-Unis, posent leurs interrogations et racontent leurs particularités : influences et conséquences d’une donne économique mondialisée et ultralibérale sur la constitution de la ville, aggravation des inégalités sociales et raciales, éclosion de formes de résistance laissant voir la possibilité d’une réappropriation de la ville par ses habitants et se réinventer la réalité du vivre ensemble.

L’ouvrage met en lumière le gigantisme, les paradoxes et les spécificités des villes américaines, Los Angeles et ses rues sans trottoirs, où marcher devient mission impossible, San Francisco, l’autre cité du 7e art au destin dopé par la Silicon Valley toute proche, New-York, où dans le mythique Harlem l’université Columbia prospère et avec elle l’embourgeoisement du quartier, Miami, village de pêcheurs de 300 âmes en 1896, aujourd’hui « capitale des Caraïbes » de 400 000 habitants… Un tour d’horizon, comme ces villes, captivant.

 

Katsika K., Peltzman D., Smorag P., Regards croisés sur la ville américaine – Mutations, pratiques et imaginaires urbains des États-Unis, PUFC, juillet 2018
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