Université de Franche-Comté

Recherche jeunes Comtoises en sciences et techniques

La désaffection des jeunes pour les filières scientifiques et techniques se double d’une importante disparité filles / garçons. Ces constats préoccupent l’Europe tout entière et à l’intérieur de l’hexagone, la Franche-Comté est particulièrement touchée par ce phénomène. Une série de mesures est mise en place par l’université de Franche-Comté, en collaboration avec de nombreux partenaires, pour tenter d’infléchir la tendance et faire adhérer les filles à ces formations.

 

 

La Franche-Comté est la première région industrielle de France en terme d’emploi (34 % de salariés contre 20 % au niveau national). Paradoxalement, les jeunes filles sont moins présentes dans les filières technologiques au lycée dans cette région que sur l’ensemble du territoire. À l’intérieur de ces formations, la disproportion est de plus très marquée entre le bac STI — Sciences et technologies industrielles — comptant 13,5 % de filles, et le bac dévolu aux sciences et technologies de la santé et du social, féminisé à 96,1 % ! À l’université, le constat est identique : en comparaison avec l’ensemble de la France, les filles sont moins nombreuses à poursuivre des études scientifiques et technologiques, pourtant réputées pour être un point fort du système de formation comtois, et en lien avec des secteurs d’activité porteurs d’emploi. Pourtant, elles sont davantage présentes dans les filières scientifiques au lycée que la moyenne nationale (46,9 % contre 45,2 % pour la filière S). 

 

 

Une disparité criante dans les écoles d’ingénieurs

Plus nombreuses que les garçons à entrer à l’université de Franche-Comté (55,8 % des effectifs), elles laissent la priorité aux garçons à l’UFR Sciences et techniques (64,5 %) et à l’IUT de Belfort – Montbéliard (65,4 %). Un constat encore plus déficitaire dans les écoles d’ingénieurs comtoises où elles ne sont que 14 %, quand, au niveau national, ces mêmes écoles accueillent 26 % de filles ! Là encore, les inégalités sont parlantes. L’ISIFC (1) tourné vers le secteur biomédical, attire davantage de filles (45 %) que l’UTBM (2) et l’ENSMM (3), à vocation industrielle (respectivement 13 et 14 %).

 

En matière d’emploi, plus de deux femmes sur trois en Franche-Comté travaillent dans le secteur tertiaire, principalement dans les métiers des services, de l’éducation et de l’action sanitaire et sociale. Ce chiffre est cependant légèrement inférieur à la moyenne nationale (73 %), trouvant ici son explication dans la forte activité industrielle de la région. Elles occupent majoritairement des emplois peu qualifiés : 80 % d’entre elles sont employées, et un cadre sur trois seulement est une femme. On en compte également peu dans les rangs des chefs d’entreprises. L’emploi féminin est inférieur à celui des hommes, notamment dans le Doubs et le Territoire de Belfort. Il est aussi plus précaire, avec davantage de contrats à durée déterminée ou de temps partiels, et un taux de chômage de longue durée important, particulièrement en Haute-Saône.

 

 

(1) Institut supérieur d’ingénieurs de Franche-Comté (Besançon).

(2) Université de technologie de Belfort – Montbéliard.

(3) École nationale supérieure de mécanique et des microtechniques (Besançon).

 

 

Les lycéennes à la découverte des laboratoires de recherche comtois 

Pour remédier à cet état de fait, les campagnes de promotion émanant d’associations et de structures de valorisation se multiplient pour mieux faire connaître aux filles les parcours de formation et les métiers de la sphère scientifique et technique. Elles visent aussi à faire évoluer les mentalités et combattre certains stéréotypes à la vie dure, donnant à penser que les garçons sont les plus aptes à réussir une carrière scientifique.

 

Pour balayer les préjugés, les témoignages de chercheuses ou ingénieures sont plus probants que le discours le mieux argumenté. Ils représentent un échantillon des centaines de professions dont les jeunes filles ignorent parfois jusqu’à l’existence et expriment un engouement et une passion communicatifs.

 

Exemples de marque-pages de l'université de Franche-Comté

 

 

Des actions conjuguées au féminin

À l’université de Franche-Comté, les portraits de femmes impliquées en sciences ou en technologies présentent tout un panel d’activités sous forme de marque-pages astucieux et pédagogiques. La Fête de la science, organisée en octobre, est l’occasion, pour les lycéennes franc-comtoises, de les rencontrer et de découvrir leur univers de travail en pénétrant dans le saint des saints, le laboratoire de recherche, et de découvrir des entreprises à vocation technologique. À Besançon, la chimie, les microtechniques et l’automatisme sont à l’honneur cette année, et les lycéennes sont admises dans les salles blanches dédiées aux microtechnologies. Le CFAI — Centre de formation d’apprentis de l’industrie Sud Franche-Comté — propose de faire découvrir ses ateliers et les métiers auxquels ils préparent. Le Village des sciences et l’exposition La tête de l’emploi achèvent ce tour d’horizon. À Montbéliard, l’accent est mis sur le transport et l’énergie avec la découverte de la voiture expérimentale Set Car, la pile à combustible et la visite de la plateforme Énergie et transports terrestres de l’UTBM, complétée par la visite de la société GENERAL ELECTRIC.

 

Spécifiques et ciblées, ces actions sont menées par la mission Culture scientifique et technique de l’université de Franche-Comté, en collaboration avec la Délégation aux droits des femmes et à l’égalité des chances, l’Institut Pierre Vernier, le CFAI et les associations locales compétentes.

 

 

Données chiffrées : La mixité en formation initiale sur le territoire franc-comtois à la rentrée 2007Zoom, novembre 2008 – n° 11 Conseil régional de Franche-Comté

L’essentiel – juin 2010 – n° 122 – INSEE Franche-Comté

 

 

Contact : Claire Dupouët

Mission Culture scientifique et technique

Université de Franche-Comté

Tél. (0033/0) 3 81 66 20 96

 

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