Un riche passé préside en 2011 à la création du CIDT, le Centre d’investigation et de développement technologique en transfusion de l’Établissement français du sang Bourgogne – Franche-Comté (EFS) : des compétences techniques affinées au fil des années, une volonté affirmée de la part des dirigeants, et un environnement favorable : à l’intérieur, l’établissement bénéficie de services de grande expertise et de laboratoires de recherche performants, et à l’extérieur le voisinage des CHRU de Besançon et Dijon se complète d’un tissu industriel dynamique.
L’ensemble de ces paramètres a porté au plus haut niveau l’activité R&D de l’EFS, qui se voit aujourd’hui structurée en l’un des quatre CIDT nationaux. « Notre vocation est l’ingénierie de projets à partir de demandes émanant des médecins ou de l’industrie. Nous agrégeons les meilleures compétences autour de ces projets pour élaborer des produits, des méthodes et des dispositifs nouveaux », explique Nadine Marpaux, responsable du contrôle qualité à l’EFS. « Améliorer les produits et le service avec pour souci ultime une meilleure condition du patient est le credo du CIDT », renchérit Christian Naegelen, responsable de la production des produits sanguins.
En 1998, la loi impose la déleucocytation des produits sanguins notamment pour assurer une meilleure tolérance lors des transfusions. Pour contrôler la qualité de cette nouvelle mesure, l’équipe bisontine met au point un type de comptage innovant des leucocytes résiduels au microscope qui devient une référence internationale, puis participe à l’élaboration d’une méthode de comptage en cytométrie de flux, actuellement utilisée, plus précise. Ces travaux jettent les bases du futur CIDT, que va confirmer l’invention, en collaboration avec l’industrie, des premières presses capables de séparer de manière automatisée les constituants des produits sanguins.
Ces succès technologiques assurent alors une montée en flèche de la notoriété de la R&D de l’EFS bisontin, et en préfigurent bien d’autres. Le dernier projet en date concerne la génération d’un nouveau plasma à usage thérapeutique. Pour l’instant seul le plasma issu d’aphérèse (c’est-à-dire à partir de sang prélevé en direct sur un donneur) peut être transfusé à un patient. En collaboration avec l’EFS Alsace, la recherche porte sur l’utilisation du plasma issu de sang total prélevé lors de dons de sang traditionnels, purifié grâce à un traitement physico-chimique. L’objectif ? Optimiser le don et assurer une plus grande souplesse dans la délivrance des plasmas, toujours avec le souci d’améliorer la qualité des soins aux malades.
Contact : Nadine Marpaux – Christian Naegelen
Établissement français du sang Bourgogne – Franche-Comté
Université de Franche-Comté / INSERM
Tél. (0033/0) 3 81 61 56 15