Lorsqu’une jambe est immobilisée par contention au niveau du genou, l’autre fournit un travail plus important qu’à l’ordinaire pour venir en aide au membre défaillant lors de la marche. Afin de réduire cet effort, le port d’une talonnette pour surélever la jambe sollicitée est-il un choix judicieux ? Les avis divergent sur ce point, et c’est pour répondre aux interrogations des prescripteurs qu’une expérience a été menée par l’Institut de formation en masso-kinésithérapie (IFMK) de Besançon, bénéficiant, pour ce faire, des équipements de l’UPFR Sports de l’université de Franche-Comté.
Sept volontaires ont effectué des tests de marche sur un analyseur, avec et sans compensation de longueur de la jambe valide, l’autre étant maintenue en extension au moyen d’une attelle. Les variations de hauteur du centre de gravité ont été enregistrées à chaque pas, permettant de mesurer l’effort mécanique fourni dans les deux cas de figure. Conclusion ? « La compensation de longueur du membre inférieur libre ne semble pas atténuer l’augmentation de travail mécanique due à l’immobilisation » rapporte Fabien Cavarec, enseignant à l’IFMK. Publiés dans la revue scientifique française Kinésithérapie, les résultats de l’étude seront à peaufiner avec la prise en compte d’une possible asymétrie naturelle dans la marche selon les personnes. Un pas de plus vers la reconnaissance de l’intérêt d’une prescription au cas par cas, en fonction de la morphologie de chacun.
