« Philosophie des jeux vidéo »

Philosophie et jeux vidéo, le mélange des genres est suffisamment étonnant pour susciter la curiosité. Ajoutez à cela la qualité de la réflexion et une grande maîtrise des deux aspects se dévoilant au fil des pages, et c’est un véritable succès médiatique que rencontre cet ouvrage depuis sa parution au printemps 2011.

Mathieu Triclot, son auteur, est enseignant-chercheur en philosophie à l’UTBM. Il est aussi un gamer passionné. S’appuyant sur l’histoire de ce jeune média, il explore tout le registre d’expériences qu’il suscite.

Les premiers jeux inventés dans les années 1960 dans les laboratoires d’universités américaines amènent aux salles d’arcades des années 1970, puis aux consoles de salon dont on connaît le développement fulgurant.

Joystick de jeu vidéo

Mario, Sonic, Zelda et toute la technique qui les accompagne ne suffisent pas à expliquer la communion avec la machine et l’étendue des émotions, parfois proches du vertige, que ressentent les joueurs. « Les expériences ne sont pas seulement liées aux jeux eux-mêmes, mais aussi au lieu, à l’espace où ils se pratiquent » explique Mathieu Triclot. De la comparaison avec le cinéma si souvent évoquée, il démontre que le jeu vidéo n’est pas un produit dérivé du 7^e art.

« Les principes de fonctionnement entre cinéma et jeux vidéo sont très différents et produisent des formes d’engagement dans les images qui ne sont pas les mêmes. »

À conseiller aux fans comme aux réfractaires, Philosophie et jeux vidéo, édité chez Zones, apporte une vision nouvelle de ce qu’il convient bien d’appeler un phénomène.

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