Le Laboratoire de mathématiques de Besançon (LMB) rend sa copie au terme de cinq semestres de conférences, de colloques et d’ateliers, tous dédiés aux mathématiques. Si les quatre premiers se sont calqués sur les thèmes de recherche du laboratoire, le dernier s’est placé sous le signe de l’ouverture, concluant cette série d’événements par le mot d’ordre qui en a été le fil conducteur tout au long de trois années de travail.
Passion pour les uns, tourment pour les autres, la discipline a voulu montrer d’elle bien plus que son caractère souvent énigmatique, et battre en brèche certaines idées aujourd’hui désuètes. « Les mathématiques ne mènent pas qu’au professorat » est par exemple un message à destination du corps enseignant et des futurs étudiants, à qui les mathématiques montrent qu’elles sont bien plus inventives dans les débouchés qu’elles proposent. En témoignent des collaborations avec d’autres laboratoires de recherche, comme l’Institut FEMTO-ST, ou encore Chrono-environnement à l’université de Franche-Comté, qui montrent que les mathématiques ne roulent pas seules mais au contraire apportent leurs lumières à l’optique, à la biologie ou à la médecine, et se nourrissent en retour des problématiques posées sous d’autres sphères scientifiques. Les liens avec l’entreprise se dessinent aussi peu à peu, et veulent prendre un ancrage régional. Le cinquième volet des « trimestres » comporte ainsi une semaine Mathématiques et entreprises, où c’est l’entreprise qui pose un problème aux maths.
« Des groupes formés de doctorants et de leur encadrant étaient chargés de déterminer si les mathématiques pouvaient répondre au besoin précis posé par l’entreprise », explique Christian Le Merdy, directeur du LMB. Elles le peuvent en effet parfois, comme le prouve la réalisation de thèses CIFRE dans le domaine de la banque, de la santé ou encore du traitement de surface, dans des PME comme dans de grandes structures.
Outre cette rencontre pour le moins originale, « pas moins de vingt-six colloques internationaux ont été organisés au cours de ces trimestres, toutes thématiques confondues », souligne Mariana Haragus, directrice adjointe du laboratoire. Les Trimestres du LMB font partie d’un dispositif gagnant en faveur de l’ouverture du laboratoire vers la recherche interdisciplinaire, l’entreprise et l’enseignement, une politique initiée en 2011 par son ancien directeur, Christian Maire, qui en a été le premier artisan. Une volonté de développer les mathématiques que la Région Franche-Comté a soutenue au titre du Programme Investissements d’Avenir, en octroyant près d’un million d’euros au LMB sur ces quatre dernières années.
Contact : Christian Le Merdy / Mariana Haragus
Laboratoire de mathématiques de Besançon
Université de Franche-Comté
Tél. +33 (0)3 81 66 63 33 / 63 21