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De multiples responsabilités ont toujours jalonné son parcours professionnel, dans la sphère académique comme dans le monde médical. Professeur des universités-praticien hospitalier (PU-PH) en pharmacie clinique, Macha Woronoff a été élue présidente de l’université de Franche-Comté en décembre dernier pour quatre ans. Ce nouveau mandat intervient après qu’elle a, entre autres, occupé le poste de doyen de pharmacie pendant près de dix ans à l’UFR SMP (Faculté de médecine-pharmacie) de Besançon, été élue sans interruption depuis 2006 au conseil d’administration de l’université, dont elle était vice-présidente depuis 2016, et exercé la fonction de vice-présidente recherche au CHU de Besançon de 2010 à 2020.
Macha Woronoff est la deuxième femme à prendre en main les rênes de l’université, près de vingt ans après Françoise Bévalot, dont la coïncidence veut qu’elle ait été sa directrice de thèse de doctorat. L’accompagnement des femmes vers des postes à responsabilité est d’ailleurs un cheval de bataille de Macha Woronoff, tout comme la laïcité, la lutte contre le racisme ou encore l’égalité des chances.
À partir de ces valeurs fondatrices, la présidente hisse la responsabilité de l’université envers ses étudiants au rang de priorité absolue. « Nous leur devons leur première insertion professionnelle, ainsi que les suivantes. Cela signifie non seulement leur proposer des formations de qualité, mais aussi leur permettre d’acquérir l’agilité intellectuelle nécessaire pour s’adapter à une évolution des métiers aujourd’hui difficile à anticiper. Et leur donner les moyens de compléter leur cursus initial, grâce aux possibilités qu’offre l’université en termes de formation tout au long de la vie, est plus que jamais indispensable. »
La notion d’intégrité et de qualité scientifique prend tout son sens dans ce contexte, il s’agit d’inculquer aux étudiants les principes de la rigueur scientifique, un rempart inébranlable contre les assauts de la « fausse science » sévissant aujourd’hui.
Les anciens étudiants ont aussi toute leur place dans l’université telle que la conçoit Macha Woronoff. En encourageant la création d’un réseau d’alumni, la présidente souhaite que des liens privilégiés se tissent avec eux : retours de terrain sur les besoins en formation, accueil d’étudiants en stage, relations avec le monde de l’entreprise…, les anciens étudiants ont un rôle à jouer dans l’insertion professionnelle des plus jeunes, et au-delà, dans la vie de l’université dans et hors ses murs.
C’est l’une des bases sur lesquelles l’université veut s’appuyer pour assurer son rayonnement. La fédération UBFC en est une autre, qui en regroupant l’essentiel de la recherche de la région Bourgogne – Franche-Comté, se pose en entité avec laquelle compter au plan national et à l’international. « Il est indispensable de laisser derrière nous les dissensions qui ont pu accompagner la construction d’UBFC, et se tourner vers l’avenir. L’expérience nous a déjà montré que travailler ensemble, dans la confiance et le respect, est à l’origine de magnifiques succès. » Macha Woronoff insiste par ailleurs sur la nécessité de renforcer les interactions de l’université avec les milieux socio-économiques et les territoires, que le mode de gouvernance par pôles qu’elle a choisi de mettre en place veut favoriser.
Dans cet esprit, les collaborations initiées de longue date avec nos voisins suisses restent bien sûr d’actualité. « La récente inscription par l’UNESCO des savoir-faire franco-suisses en horlogerie et mécanique d’art au patrimoine culturel immatériel de l’humanité est emblématique des liens tissés dans l’Arc jurassien, y compris en matière de recherche et d’enseignement. Le partenariat avec la Suisse est évident et naturel, et notre statut d’université frontalière constitue un atout et une force. »
