Souhaitant créer, pour des raisons politiques et économiques, une université dans son pays, la République de Djibouti a fait appel aux universités françaises pour ouvrir, dans un premier temps, un pôle universitaire de 1er cycle, le PUD ― Pôle universitaire de Djibouti. La solution, proposée par l’université de Franche-Comté et retenue, a été de s’appuyer sur les formations à distance de CTU ― Centres de télé-enseignement universitaires ―, avec la présence effective de tuteurs, locaux ou non, pilotés par les CTU. Trois avantages majeurs sont à retenir : en profitant du télé-enseignement, la mise en route est rapide ; en proposant des diplômes reconnus, les étudiants sont moins tentés de partir à l’étranger ; en instaurant des tutorats sur place, les djiboutiens, intégrés progressivement dans les équipes pédagogiques, peuvent être formés et poursuivre ou reprendre leurs études dans la perspective de la future université djiboutienne.
• Fort de l’expérience menée depuis 4 ans sur ce modèle avec un enseignement du DEUG MIAS ― Mathématiques et informatique appliquées aux sciences ― pour les enseignants de collèges, le directeur du CTU de Franche-Comté a expertisé et piloté le projet. À l’heure actuelle, sept DEUG avec quatre universités (dont trois avec Besançon : MIAS, histoire et sciences de la matière) et deux licences (histoire avec renforcement archiviste et mathématiques, toutes deux de Besançon) ont été ouverts au sein du PUD, portant à près de 1 000 le nombre d’étudiants inscrits, dont plus de A à l’université de Franche-Comté.
• La prochaine étape, la plus délicate, sera la transition du PUD à l’université djiboutienne, avec des formations, un corps d’enseignants-chercheurs et des laboratoires de recherche qui lui seront propres.
Ronan Chabauty
Centre de télé-enseignement universitaire
Université de Franche-Comté
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