Si l’enseignement et la recherche sont sa raison d’être, l’université de Neuchâtel juge que son rôle économique fait également partie de ses missions, et qu’elle se doit de l’évaluer.
Une étude d’impact réalisée en 2010 montre qu’elle a dégagé un bénéfice financier de l’ordre de 33,5 millions de francs suisses en faveur du canton en 2009. Ce chiffre s’explique principalement par une équation géographique : si ses revenus émanent en grande partie de la Confédération suisse, ses dépenses s’opèrent pour l’essentiel localement. Les employés à qui elle verse des salaires vivent en grande majorité dans le canton, et les biens et services nécessaires à son fonctionnement proviennent en priorité du territoire. Enfin, comme partout, ses étudiants sont logés, nourris et pratiquent des activités de loisirs sur place. Ainsi, sur 150 millions de francs de profit dégagés par toutes ces activités en 2009, 92 millions sont directement tombés dans l’escarcelle du canton.
Outre ces statistiques favorables à l’établissement comme à la région, l’étude souligne l’importance de l’université dans son potentiel humain. Une main d’œuvre hautement qualifiée, dont les compétences s’accordent à des secteurs économiques performants — horlogerie, microtechnique, nanotechnologies, informatique, finance… —, s’avère un atout de taille pour attirer les entreprises et participer au développement du canton à long terme.
L’étude souligne le fait qu’« à Neuchâtel, la proportion de titulaires de diplômes universitaires est plus élevée que la moyenne suisse ». Par ailleurs, la rentrée 2010 enregistre une augmentation de 7 % des inscriptions par rapport à l’année précédente, essentiellement en master. Et l’Alma mater se félicite d’avoir franchi le cap des 4 000 étudiants en 2009, une progression de 29 % par rapport à 2000 !
Une vitalité que veut mettre à profit Martine Rahier, rectrice : « l’université de Neuchâtel se veut une institution ouverte sur le monde ; elle a l’ambition de contribuer, par son rayonnement, au développement économique, social et culturel de la région qui l’abrite ».
Contact : Claudine Assad-Clémençon
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