Si les mathématiques proposent traditionnellement des débouchés dans la recherche fondamentale et l’enseignement, elles adoptent également des orientations plus appliquées, intéressant à divers titres l’activité socio-économique. Utilisant les lois de la physique, les équations dérivées partielles sont par exemple à l’origine des prévisions météorologiques et se sont largement développées depuis les années 1970. Autre branche des mathématiques appliquées, les probabilités et statistiques ont pris leur essor dans les années 1990, analysant des données sans forcément faire référence à des modèles physiques pré-établis.
Combinant les deux approches, la modélisation statistique est devenue une des spécialités du laboratoire de mathématiques de Besançon (LMB), pour laquelle s’est créé un master à l’université de Franche-Comté, voilà neuf ans. C’est pour mieux faire connaître cette formation et ses débouchés, et pour animer le réseau de ses étudiants actuels et anciens regroupés dans l’association AM2S, que s’organise la journée des métiers du master Modélisation statistique. La 6e du nom aura lieu le 19 novembre à Besançon ; Claire Cannamela, du Commissariat à l’énergie atomique de Saclay, participera aux échanges aux côtés des universitaires et des étudiants.
« Les biostatistiques, le contrôle de la qualité industrielle et la finance figurent en tête des débouchés du master », raconte Clément Dombry, qui en est le responsable. Mais les statistiques opérées sur les promotions passées (une véritable déformation professionnelle…) font aussi état d’embauches en informatique, dans la sûreté nucléaire ou en analyse immobilière, de thèses CIFRE dans le traitement de surfaces ou la création de jeux vidéo… De quoi susciter de nouvelles vocations.
