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Institutions chevillées aux universités et écoles d’enseignement supérieur, les bibliothèques ont un rôle prépondérant à jouer tant dans le domaine de la formation que dans celui de la recherche. Sous l’impulsion de la Communauté du savoir (CdS), celles de l’Arc jurassien s’organisent désormais en réseau et mettent en commun leurs catalogues. Toute inscription à l’une des bibliothèques donne automatiquement la possibilité de bénéficier des services de toutes les autres, notamment du prêt entre bibliothèques.
Un ouvrage sur les lasers blancs, le ressort spiral d’une montre, l’assassinat d’Henri IV ou le lean manufacturing ? Si une bibliothèque ne possède pas l’ouvrage recherché, il y a fort à parier qu’une de ses consœurs le trouvera sur ses rayons. Même principe pour la documentation en ligne, dont l’échange est parfois possible entre la France et la Suisse, sous réserve de respect des clauses de la licence d’abonnement, ou pour fournir ponctuellement un document issu d’une ressource numérique dans le respect du droit d’auteur. Dans tous les cas, le service est gratuit et l’envoi des exemplaires papier pris en charge par la CdS. Agnès Dervaux-Duquenne est responsable de la bibliothèque de la Haute Ecole Arc Ingénierie. Chargée du projet de mise en réseau franco-suisse, elle explique l’intérêt de la démarche : « Les ressources sont complémentaires, et le fonds constitué grâce à la mutualisation des catalogues est devenu très pertinent : il comporte des ouvrages très pointus, des abonnements et des ressources numériques spécifiques ».
La mise en réseau est aussi une formidable occasion pour les professionnels d’échanger sur leurs pratiques à l’heure de la transformation numérique et de monter des projets communs, quand la plupart ne se connaissaient jusqu’alors pas. « Nous avons l’intention de créer un service transfrontalier de questions/réponses qu’alimenteraient les usagers des bibliothèques et les spécialistes de la recherche documentaire. » Une cartographie des différents sites, indiquant leurs fonds respectifs et leurs spécificités, a d’ores et déjà été établie ; elle est une représentation concrète de l’existence et de l’importance du réseau. De la BU Santé de Besançon à la médiathèque de la HEP Bejune de Delémont, en passant par les bibliothèques de l’UTBM et de l’ENSMM, au moins 15 structures ont souhaité adhérer au réseau. Les étudiants, enseignants, chercheurs peuvent tous bénéficier du dispositif, de même que les professionnels ou le grand public.
