Université de Franche-Comté

Les banques suisses, le franc et l’Allemagne

Les banques suisses gèrent actuellement, selon certaines statistiques, le tiers environ de la fortune mondiale. Comment expliquer une telle situation ? Quel rôle l’Entre-deux-guerres et la Seconde guerre mondiale ont-ils joué dans le développement de la place financière helvétique ? Faut-il voir dans les relations des banques suisses avec l’Allemagne une étape importante de cette émergence ?

•  "Les Banques suisses, le franc et l’Allemagne" propose de répondre à ces questions par une recherche originale dans les archives bancaires notamment, et par une synthèse des connaissances actuelles. Différents domaines sont étudiés : – le rôle de la Suisse dans le flux international des capitaux, et en particulier la fonction de "plaque-tournante" des grandes banques helvétiques : des capitaux affluent de nombreux pays ― surtout de France ― pour être réinvestis essentiellement en Allemagne durant les années vingt et trente

• – la nature et les effets de la politique monétaire suisse : cette politique, loin d’être neutre, a été l’un des outils principaux pour façonner un franc fort, monnaie refuge par excellence – le rôle de la Suisse dans les transactions internationales sur l’or qui ont fortement renforcé le poids de la devise helvétique au niveau mondial, en particulier durant les années sombres de la Seconde guerre mondiale – et enfin, comment les grandes banques ont profité de l’opportunité allemande pour dynamiser leur croissance. Le constat débouche toutefois sur l’échec des grands établissements bancaires suisses, fortement touchés par la crise allemande de 1931. En revanche, le franc suisse est sorti renforcé de cette période trouble, stimulant ainsi le développement de la place financière dans l’après guerre.

•  Paru aux éditions Droz à Genève.

 

Michel Fior
Institut d’Histoire
Université de Neuchâtel
Tél. 41 32 718 18 89
michel.fior@unine.ch

 

 

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