Six mois après son lancement officiel, et la constitution de groupes de travail opérationnels, la Communauté du Savoir s’active à conceptualiser et planifier ses activités pour les trois prochaines années. Des dossiers préparés avec le concours actif d’enseignants-chercheurs, d’entrepreneurs et d’acteurs territoriaux de l’Arc jurassien franco-suisse, désireux de travailler à une collaboration bilatérale constructive.
Les participants à la manifestation organisée pour le lancement de la Communauté du Savoir1 s’étaient quittés à l’issue de cette journée du 12 décembre avec la ferme intention de très vite se réunir en groupes de travail.
Malgré la difficulté de synchroniser les agendas et la question de la distance, parfois résolue grâce à la visioconférence, ils se sont mobilisés dans des ateliers autour des thèmes suivants : mettre en réseau les chercheurs, doctorants et enseignants ; aider à la mobilité des étudiants et des enseignants ; développer une stratégie de marketing territorial à l’échelle de l’Arc jurassien ; déployer des outils de financement ou structures d’accompagnement pour monter des projets de recherche ou d’innovation ; inciter au rapprochement des formations dans l’enseignement supérieur par le biais des nouveaux moyens de communication ; mettre en réseau les bibliothèques et learning centers ; encourager la créativité entre les acteurs de l’Arc jurassien ; favoriser le transfert de technologie et l’émergence de produits innovants en lien avec le tissu industriel régional.
Aurore Niechajowicz et Alexandre Gabus, responsables du projet Communauté du Savoir respectivement pour la France et pour la Suisse, ont pu évaluer l’atmosphère. « Ces moments d’échange ont été pour tous l’occasion de mieux se connaître, d’apporter de nouveaux éléments d’information et de compréhension. »
Une trentaine de pistes d’action ont émergé de ce vaste brain storming transjurassien. Comme le coup de pouce à donner aux enseignants-chercheurs pour des réunions préparatoires à l’élaboration d’un projet, avec la prise en charge de leurs déplacements. Mobilité pour les étudiants aussi, avec des stages et des cotutelles de mémoire ou de thèse facilités par une aide au transport et la simplification des démarches entre les établissements des deux pays. Côté ressources, la mise en réseau des bibliothèques signifie l’accès pour les usagers des établissements de tous leurs ouvrages sous forme papier ou numérique. Le projet prévoit de pointer les spécificités documentaires de chaque bibliothèque pour mieux les mettre en valeur et orienter de façon efficace les demandes.
Au chapitre « rapprochement des formations », un consensus se dégage pour la diffusion sur le net de cours ou de conférences mis en scène grâce à la vidéo. Une alternative jugée plus adaptée que les Mooc’s2, et qui s’apparenterait à un transfert de connaissances sur la base des particularités en enseignement et en recherche des établissements.
Particularité, un maître-mot aussi pour le marketing territorial, qui veut croiser les besoins spécifiques des entreprises et des collectivités de l’Arc jurassien avec les compétences du territoire en matière de formation et de recherche, et les ajuster au mieux. Réponses Interreg à ces premières propositions en mars 2016…
2e colloque de la Communauté du Savoir, HE-Arc, déc. 2014
1 Ce réseau réunit l’École nationale supérieure de mécanique et des microtechniques (ENSMM), la Haute Ecole Arc (HE-Arc), la Haute Ecole d’Ingénierie et de Gestion du canton de Vaud (HEIG-VD), l’Université de Franche-Comté (UFC), l’Université de Neuchâtel (UniNE) et l’Université de technologie de Belfort – Montbéliard (UTBM).
2 Les Mooc’s ont fait l’objet d’un café scientifique à l’UniNE en septembre 2014, un débat relayé sur le net par la Communauté du Savoir (cf. en direct n° 255 de novembre-décembre 2014).
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