De la mutation de l'économie surgissent partout en Europe, comme cristallisés, des espaces industriels dont l'irrigation a été interrompue et que la conscience collective craint de voir disparaître à jamais. Un usage rentable peut-il en être fait, sans pour autant que soit dénaturé leur rôle essentiel de mémoire — mémoire d'un lieu et mémoire des hommes ?
• Peut-on dépasser l'approche conservatrice et muséifiante Ÿ du patrimoine afin de réfléchir aux potentialités réelles que confère ce legs face au monde économique ? Il a en effet les qualités pour devenir un support historique dynamisé, c'est-à-dire un symbole fort, incarnant identité territoriale et mémoire d'une activité éteinte, tout en jouant un rôle de passerelle vers le XXIe siècle.
Compte tenu de l'impossibilité de la collectivité publique à le prendre en charge à part entière, le patrimoine industriel doit conquérir de nouveaux espaces, servir de vecteur à de nouvelles activités et incarner des lieux de renaissance économique dans le respect de la politique environnementale actuelle, et avec l'investissement des entreprises privées.
• La journée d'études, ouverte à tous, accueillera une dizaine d'intervenants (universitaires, représentants du ministère de la Culture, praticiens…), pour réfléchir à cette problématique. Elle est organisée par le laboratoire RECITS — recherche sur les choix industriels, technologiques et scientifiques — de l'UTBM.
Marina Gasnier
Laboratoire RECITS
Université de technologie de Belfort – Montbéliard
Tél. 03 84 58 31 82
marina.gasnier@utbm.fr