Le 6e congrès franco-japonais et 4e congrès Europe-Asie de mécatronique : témoignage

Le 6e congrès franco-japonais de mécatronique, qui est aussi le 4e congrès Europe-Asie, s'est déroulé du 9 au 11 septembre 2003 à l'université de Tokyo Denki, à Hatoyama au Japon. Il était organisé par le professeur Yukio Saïto, qui est à l'origine de cette initiative. La mécatronique, rappelons-le, conduit aux machines et micromachines intelligentes.
Ce congrès a lieu tous les deux ans depuis 1992, alternativement en France (à Besançon) et au Japon. Compte tenu de l'intérêt croissant suscité par la mécatronique dans plusieurs pays d'Asie, ces échanges jusqu'alors bilatéraux se sont élargis en 1996 et ont conduit au 1er congrès Europe-Asie de mécatronique. Ainsi, l'édition 2003 du congrès franco-japonais de mécatronique correspondait également au 4e congrès Europe-Asie. Cette dernière édition a réuni plus de 200 chercheurs, dont environ une trentaine de Français, et une quinzaine d'industriels japonais. La délégation franc-comtoise était riche de la présence du directeur de l'ENSMM — École nationale supérieure de mécanique et des microtechniques —, ce qui a permis de renforcer les accords d'échange d'étudiants entre l'école et l'université de Tokyo Denki. La présence d'un représentant du Président du Conseil régional de Franche-Comté, qui a soutenu dès la première heure cette initiative, comme le Conseil général du Doubs, a permis de resserrer encore davantage les liens avec nos homologues japonais.
Des pôles mécatroniques sont apparus un peu partout en France ces derniers mois, souvent en connexion forte avec l'industrie automobile et les équipementiers : Mantes sur Yvelines, Bordeaux, Strasbourg, Rennes, Limoges, Marseille… ; dans tous les cas, il s'agit de développer à la fois des activités de recherche, de transfert et d'enseignement (masters notamment). Ainsi, la mécatronique est plus que jamais à l'ordre du jour et le Doubs, berceau français des microtechniques de par sa culture horlogère et automobile, est particulièrement bien placé pour revendiquer ce thème — ce congrès s'en est fait le témoin. Besançon a été la première ville en France à comprendre que la gouvernance de l'intelligence des produits portait un nouveau nom, la mécatronique. Le projet de l'ENSMM consistant à créer un pôle européen d'innovation en mécatronique n'a jamais été autant d'actualité et va bien dans le même sens.