Cet ouvrage dresse linventaire des conséquences, subies depuis une quarantaine dannées par les pays non anglophones, résultant de ladoption presque généralisée de langlais comme outil de communication internationale dans le domaine de la recherche en science et en technologie. Il présente un examen détaillé de la situation actuelle et démontre que ladoption officielle ou officieuse de langlais comme véhicule de communication internationale dans le seul domaine scientifique entraîne un certain nombre deffets pervers pesant très lourd comparativement aux bénéfices escomptés par ses promoteurs. Dans le cadre universitaire plus particulièrement, elle entraîne la formation de monopoles en opposition absolue aux principes de libre accès au savoir dans des établissements denseignement supérieur libres et ouverts.
• Lactuel quasi monopole du savoir technico-scientifique moderne détenu par les Anglo-Américains ― que certains refusent encore dadmettre ― nest pas lié aux seuls mérites de leurs chercheurs et de leurs ingénieurs. Dans une large part, il est la conséquence directe de ladoption de la langue anglaise comme langue internationale en science et en technologie, démultipliant ainsi la visibilité du monde anglo-saxon dans ces secteurs au détriment de celle des autres.
• Le livre démontre, exemples à lappui, que lusage de plus en plus répandu de langlais dans les laboratoires de recherche, quil soit librement choisi ou imposé, aboutit à une stérilisation progressive du processus créatif, à un réalignement automatique sur les thèmes de recherche anglo-américains et à des contributions essentiellement techniques. La pensée scientifique est probablement condamnée à stagner tant que les langues autres que langlais nauront pas reconquis leur statut doutil dinvestigation et de communication à part entière dans tous les secteurs de recherche.
• Ce livre interpelle les universitaires et les ingénieurs impliqués dans des activités de recherche. Il désacralise le sujet tabou de lusage de plus en plus répandu de langlais comme véhicule de communication dans le monde moderne de la recherche. Et il fait voler en éclats le mythe de la prétendue nécessité dune lingua franca dans les sciences et les techniques sur la base dun argumentaire totalement pragmatique et dont la connaissance bénéficierait à tous ceux qui désirent donner un nouveau souffle à la créativité scientifique.
• Cet ouvrage de 122 pages a été publié aux éditions lHarmattan.
Charles Durand
Génie informatique
Université de technologie de Belfort-Montbéliard
Tél. 03 84 58 31 97
charles.durand@utbm.fr