Les 5 et 6 décembre 2013 à Besançon
Goethe est l’un des premiers à avoir mis en lien l’art et les sciences du vivant autour de la notion de forme. La nature se prête à la création d’une infinie diversité de formes, que l’écrivain et scientifique cherche à considérer en un tout cohérent qu’il appelle « morphologie ». Une conception qu’il applique à la forme artistique, perçue comme un dérivé de la forme vivante, aux caractéristiques comparables. La forme devient par elle-même le moyen d’accéder à la connaissance et à la compréhension, ouvrant ainsi la voie à la créativité.
Les idées de Goethe se déclineront chez d’autres écrivains, artistes et philosophes, de Paul Valéry à Merleau-Ponty, comme lui fascinés par l’apport des sciences du vivant à la création humaine. Aujourd’hui prévalent l’approche embryologique qui décrit l’invention des formes comme une conséquence de la sélection naturelle opérant un tri dans les organismes, et divers postulats mathématiques donnant leur explication à l’émergence des formes naturelles.
Les journées d’étude proposent de confronter ces théories, en s’intéressant de près à toutes les expressions artistiques. Elles sont organisées par le CRIT dans le cadre d’un programme piloté par la fédération des Maisons des sciences de l’homme.
Contact : Laurence Dahan-Gaida
CRIT — Centre de recherches interdisciplinaires et transculturelles
Université de Franche-Comté
Tél. (0033/0) 3 81 66 53 95