Plus les véhicules se perfectionnent et plus ils sont équipés de systèmes demandeurs en électricité. Ces systèmes sont alimentés sur les véhicules actuels par un générateur auxiliaire à base d'alternateur entraîné par le moteur de traction, le tout avec un rendement assez faible.
• Le projet APUROUTE propose de caractériser un nouveau type de générateur auxiliaire de puissance électrique destiné aux véhicules (APU — Auxiliary Power Unit) à base de piles à combustible. L'équipementier étasunien DELPHI fournit, pour ce faire, des APU développés autour de piles à combustible à oxyde solide. L'atout principal de ce type d'équipements est d'offrir un meilleur rendement énergétique tout en diminuant les émissions de gaz à effet de serre et de polluants locaux, mais ils offrent également, par exemple, la possibilité de fonctionner indépendamment du moteur, ce qui ouvre la voie à une utilisation plus souple et plus riche de l'énergie électrique à bord des véhicules. Le fonctionnement de ces APU met en jeu de nombreux processus, dont un reformage de l'essence (ou du gasoil) pour produire l'hydrogène consommé par la pile, un asservissement de la température de fonctionnement, une alimentation en oxygène via un compresseur d'air, le tout piloté en fonction des besoins électriques instantanés. La plate-forme pile à combustible de Belfort a en charge la caractérisation complète du système.
Il s'agit de délimiter les domaines de fonctionnement en situation réelle, en termes de température, de vibrations ou de cycle de fonctionnement. Sur ce dernier aspect, l'INRETS, qui possède une bonne maîtrise des demandes de puissance au cours du fonctionnement, vient apporter son aide. Le CEA, quant à lui, est responsable de la caractérisation du c¶ur de pile.
• D'autres partenaires, à la fois institutionnels — le ministère de l'Éducation nationale et de la Recherche — et privés — TOTAL, PSA PEUGEOT CITROËN et RENAULT — participent également à ce projet qui doit permettre d'enrichir à la fois les compétences des partenaires en termes de méthodologie expérimentale, et leur connaissance du potentiel offert par ce type de technologie en s'appuyant sur des bilans énergétiques et environnementaux globaux.
• La plate-forme piles à combustibles de Belfort, qui fonctionne jusqu'à aujourd'hui grâce à des compétences apportées par l'UTBM, l'UFC et l'INRETS au sein du L2ES, doit bientôt franchir une nouvelle étape en agrégeant des forces supplémentaires via la création d'un laboratoire commun par ces établissements et l'INPL et l'UHP (Nancy), le CNRS et le CEA.
Florent Petit
INéVA-CNRT
Université de technologie
de Belfort-Montbéliard
Tél. 03 84 58 36 02
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