Université de Franche-Comté

Ingénierie de l’innovation ou comment apprendre à innover

Le volet de l’activité économique qui consiste à veiller sur l’activité des autres — qu’on l’appelle Benchmarking, veille technologique, renseignement économique ou intelligence économique — était singulièrement négligé dans les formations franc-comtoises.

 

Jusqu’à ce que l’ENSMM — École nationale supérieure de mécanique et des microtechniques —, ouvre en 2008 le master Génie industriel – Innovation, accessible aussi en option de dernière année pour les élèves-ingénieurs.

 

Il table sur la double compétence des personnes formées. Car si l’innovation, sous-tendue par des compétences technologiques et scientifiques, est motrice de l’activité économique, elle doit être canalisée par des méthodologies strictes et ne relève plus tant de l’intuition ou de l’idée brute. Il n’est plus possible, en la matière, de faire preuve de dilettantisme. Une solide formation dans les domaines scientifiques, couplée à l’apprentissage de techniques de l’intelligence économique, confère donc des potentiels recherchés. Les élèves-ingénieurs ne s’y trompent pas, cette option est l’une des plus demandées.

 

Les 448 heures de l’option Ingénierie de l’innovation amènent les élèves-ingénieurs à approcher des concepts tels que l’intelligence économique, le management de l’innovation ou encore l’analyse stratégique au sein des organisations. Ils les mettent en pratique lors de différents exercices et cas concrets. L’un d’eux consiste à envisager la stratégie de développement d’une entreprise ou d’un groupe d’entreprises, au regard de son environnement, tant technologique qu’économique. Est-il pertinent pour des entreprises franc-comtoises à savoir-faire microtechnique de prospecter et de se développer vers le biomédical  ? Quels sont les concurrents et surtout quelles voies empruntent-ils  ? Ces questions sont traitées par un binôme d’étudiants sous la tutelle d’experts de l’Agence d’intelligence économique de la CRCI — Chambre régionale de commerce et d’industrie — de Franche-Comté. Quatorze projets sont menés chaque année et restitués aux industriels concernés en confidentialité complète. Autre exemple de la dimension concrète de la formation, davantage lié aux problématiques sciences-société  : un exercice de simulation de crise de 48 h en continu  : une explosion dans une mine d’uranium au Niger… Comment AREVA doit-elle communiquer — ou pas  ?

 

Unique en France (pour une école d’ingénieurs en mécanique), très attendu des professionnels, avec un enseignement dispensé par des experts reconnus, ce diplôme favorisera certainement une prise de risque des entreprises, calculée et mesurée.

 

 

Contact : Nicolas Bodin

Directeur du master Génie industriel – Innovation

ENSMM

Tél. (0033/0) 3 81 40 27 30

 

 

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