Université de Franche-Comté

Imagerie "in vivo" du petit animal : de nouvelles perspectives pour les sciences du vivant

L’imagerie fonctionnelle radio-isotopique est une des modalités de l’imagerie médicale avec la radiographie, la tomodensitométrie X, l’échographie et l’imagerie par résonance magnétique nucléaire.

•  Un imageur radio-isotopique haute résolution IRIS a été développé à l’université de Franche-Comté*. Cet imageur IRIS a été conçu initialement pour l’exploration fonctionnelle de la thyroïde avec laquelle il offre une excellente adéquation ainsi que l’ont démontré les essais multicentriques menés dans quatre centres hospitaliers dans le cadre de la procédure ACE GBM de l’ANVAR.

•  Cet imageur possède de hautes performances. Son champ utile de 10 cm de diamètre et sa résolution spatiale millimétrique en font un excellent outil pour l’exploration du petit animal. La société BIOSPACE MESURE, spécialisée dans l’imagerie haute résolution, commercialise ainsi IRIS avec succès, sous le nom de "Gamma Imager" tant en France qu’aux USA. Cet appareil vient ainsi compléter les gammes "Micro Imager" et "Bêta Imager" issues des travaux du professeur Georges Charpak.

•  Le groupe de chercheurs franc-comtois a récemment établi, dans le domaine des études fonctionnelles, une coopération avec le laboratoire "Imagerie fonctionnelle in vivo du petit animal" de l’université Paris VII, faculté de Médecine Xavier Bichat. L’imagerie radio-isotopique du petit animal est une technique particulièrement puissante pour mesurer l’effet d’une molécule sur l’évolution d’une pathologie. Par rapport aux techniques classiques, qui consistent à sacrifier les animaux d’une série pour les étudier, l’un des avantages majeurs de l’imagerie est de pouvoir, outre les aspects éthiques et économiques, utiliser l’animal comme son propre témoin.

•  Le CNRS et l’INSERM ont retenu, dans le cadre du programme national de recherche "Imagerie du petit animal (IPA)" qu’ils avaient lancé, le projet qui concerne l’imagerie myocardique du petit animal dans les modèles d’ischémie reperfusion et de myocardite à l’aide d’un gamma imageur IRIS spécialement optimisé en sensibilité et en résolution spatiale pour l’imagerie à faible profondeur de champ.

•  L’imagerie gamma haute résolution est actuellement l’objet d’un grand intérêt de la part de la communauté scientifique, tant pour les applications biologiques que médicales. Les Francs-Comtois sont prêts à coopérer pour explorer d’autres pistes et engager des nouvelles recherches dans cet axe prometteur pour les sciences du vivant.

 

Michel Parmentier
UFR Sciences médicales et pharmaceutiques
Université de Franche-Comté
Tél. 03 81 66 56 36
michel.parmentier@univ-fcomte.fr

 

 

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