Université de Franche-Comté

Fin d’année éclatante pour FEMTO-ST

Photo Sandrine Quarroz – Institut FEMTO-ST

Optique : Thibaut Sylvestre et ses lasers brillent outre-Atlantique

La société savante américaine Optica (ex-OSA) accueille dans ses rangs des spécialistes du domaine de l’optique pour leur contribution aux avancées de la science et aux progrès de la société. Directeur de recherche CNRS au département Optique de l’Institut FEMTO-ST, Thibaut Sylvestre fait partie des 129 élus en provenance de 26 pays à rejoindre cette année les Fellows Optica, devenant à son tour membre de l’éminente institution.

Thibaut Sylvestre travaille depuis 25 ans au développement des lasers à fibre optique et à l’exploitation de leurs potentiels, aux côtés de ses collègues bisontins ; l’équipe est notamment pionnière dans la mise au point du supercontinuum, ou « laser blanc », qui allie propagation unidirectionnelle du laser et brillance de la lumière blanche. Comprendre les phénomènes physiques à l’œuvre, puis caractériser, tester et améliorer les solutions optiques : ce sont là les orientations de ses travaux aussi bien pour expliquer un phénomène comme le soliton, cette onde capable de se propager sans se déformer sur des milliers de kilomètres, que pour concevoir des fibres optiques microstructurées.

Un ping-pong permanent entre recherche fondamentale et solutions pour l’industrie, et in fine pour la société, qu’illustre parfaitement le développement d’une nouvelle génération de supercontinuum sur puces photoniques en silicium : suivant des guides en spirale microfabriqués sur des surfaces de tout juste 1 cm­², le laser devient ultracompact pour répondre toujours plus aux besoins de miniaturisation.

Également dans les actualités de Thibaut Sylvestre, le projet européen VISUAL a démarré en décembre dernier, pour la réalisation de fibres optiques permettant de produire des sources laser dans une fenêtre restreinte de longueurs d’onde, une stratégie adoptée pour les rendre beaucoup plus stables. La stabilité d’une source laser est synonyme de précision pour de nombreuses applications, comme dans l’imagerie médicale ; le saut technologique que représente cette innovation devrait ouvrir des perspectives de diagnostic et de traitement beaucoup plus fines, notamment en ophtalmologie et dermatologie.

 

Photo Sandrine Quarroz – Institut FEMTO-ST

Hydrogène : la médaille Blondel pour Nadia Yousfi Steiner

Autre distinction, autre société savante : c’est de la SEE, la Société de l’électricité, de l’électronique et des technologies de l’information et de la communication, que Nadia Yousfi Steiner a reçu la médaille Blondel pour ses travaux dans le domaine des systèmes hydrogène et piles à combustible. Au département Énergie, la chercheuse travaille plus précisément à l’amélioration de la performance et de la durée de vie de ces systèmes, tout en limitant leurs coûts.

Pour réussir ce pari, elle combine les moyens de l’intelligence artificielle, la physique et les expérimentations en laboratoire, avec des tests de comportement menés au plus proche de la réalité. Les systèmes hydrogène sont très complexes, notamment parce que les différents paramètres intervenant dans leur fonctionnement, comme la température ou l’humidité, sont extrêmement sensibles et font l’objet de nombreuses interactions. À tel point qu’il est nécessaire de remonter aux conditions d’origine de la fabrication d’un système et à son historique pour y trouver les raisons de son vieillissement ! Les véhicules hydrogène ont fait leur apparition dans le domaine des transports, demain ils seront nombreux ; dans le stationnaire, l’hydrogène se présente comme une solution viable pour fournir de l’énergie dans les bâtiments et les maisons.

Les retours de terrain fourniront de plus en plus d’informations sur le fonctionnement des systèmes, des données qui pourront être traitées par l’intelligence artificielle, selon différentes méthodes que Nadia Yousfi Steiner et son équipe s’emploient aujourd’hui à tester pour les rendre opérationnelles. La médaille Blondel récompense chaque année des scientifiques français ou étrangers pour la qualité de leurs travaux, menés en lien direct avec les attentes de l’industrie et les besoins de la société. Cette distinction est une reconnaissance non seulement pour Nadia Yousfi Steiner, ses collègues et étudiants, mais aussi pour le domaine de l’hydrogène, comme proposition prometteuse pour l’avenir en matière d’énergie. Une médaille prestigieuse, qui complète à merveille la non moins prestigieuse médaille de bronze du CNRS que Nadia Yousfi Steiner a reçue en 2019.

 

Micro- et nanotechnologies : cristal à facettes pour Jean-Claude Jeannot et les membres du collectif REPOTECH

Ils sont onze à avoir travaillé sur le projet, onze à recevoir un cristal collectif du CNRS pour cela : les administrateurs des grandes centrales de technologies du réseau RENATECH accompagnés de développeurs informatiques ont formé équipe pour mettre au point une base de données commune à leurs activités.

Baptisée REPOTECH, cette application vise à faciliter les communications et les connexions entre les chercheurs, les ingénieurs, les techniciens et les industriels intéressés par les possibilités offertes par le grand réseau français. Sur une initiative du CNRS, RENATECH capitalise depuis plus de dix ans l’offre en micro­- et nanofabrication du territoire dans cinq grandes centrales de technologies ; un maillage renforcé depuis 2017 par des structures régionales plus petites, aux activités technologiques spécifiques.

À l’Institut FEMTO-ST, MIMENTO est l’une des cinq grandes centrales de technologie françaises, elle est la référence en micro- et nano-optique, micro­- et nano-acoustique, microsystèmes opto­- et électromécaniques (MOEMS) et microrobotique ; c’est elle qui par ailleurs pilote les centrales régionales du Grand-Est. Directeur technique de MIMENTO, Jean-Claude Jeannot est engagé dans le projet REPOTECH ; il est l’un des récipiendaires de la médaille de cristal du CNRS, qui chaque année distingue des ingénieurs, des techniciens et des administratifs pour leur pleine participation au rayonnement de la recherche française.

Porte d’entrée vers RENATECH, l’application logicielle donne en premier lieu la possibilité aux porteurs de projets de déposer leur dossier, de recevoir des informations et d’être orientés vers la structure correspondant à leurs attentes. REPOTECH recense tous les projets du réseau et aide leur suivi ; elle produit également des statistiques et met en valeur des faits marquants associés aux projets. L’application a en outre été conçue de façon à pouvoir interagir avec les systèmes d’information déjà développés dans les centrales de technologie, créant ainsi une vaste toile d’information et de communication, à la mesure du réseau. REPOTECH concerne aujourd’hui 2 400 projets et près de 3 600 utilisateurs.

Contact(s) :
Institut FEMTO-ST
UFC / SUPMICROTECH / UTBM / CNRS
Service communication
Francis Miller
Tél. +33 0(3) 63 08 24 08
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