Université de Franche-Comté

« Des pathologies sociales aux pathologies mentales »

La société, un grand corps malade à soigner ? C’est la portée que l’on peut imaginer derrière l’utilisation de l’expression « pathologie sociale », généralement employée pour marquer notre désapprobation devant des faits choquants ou des situations jugées anormales. Sous la direction de Stéphane Haber, philosophe, chercheur associé au Laboratoire de recherches philosophiques sur les sciences de l’action de l’université de Franche-Comté, l’ouvrage Des pathologies sociales aux pathologies mentales recueille différentes contributions voulant nuancer cette réflexion. L’emploi de termes relevant de la pathologie ne se justifie pas d’abord par la comparaison entre le fonctionnement des sociétés et celui des êtres vivants, une doctrine organiciste dépassée depuis longtemps.

 

Prenant le contre-pied d’une telle assimilation, cet ouvrage défend l’idée selon laquelle on ne peut parler de « pathologie sociale » que lorsque les conditions sociales de la santé psychique des individus ne sont pas réunies, lorsque ces conditions peuvent être décrites comme pathogènes, au point de vue normatif d’une représentation entre la santé et ce qui n’en relève plus. En ce sens, la problématique de la psychopathologie individuelle reste fondatrice pour la philosophie sociale critique.

 

Travail collectif d’une douzaine de chercheurs, ce livre cherche à justifier une telle position en s’appuyant sur des exemples tirés de l’histoire de la théorie (de Platon à Tarde en passant par Comte), ainsi que sur les travaux contemporains, inspirés, par exemple, par la philosophie politique ou par la psychosociologie du travail.

 

Cet ouvrage est publié aux Presses universitaires de Franche-Comté (collection « Agon »).

 

 

Contact : Stéphane Haber

Laboratoire de recherches philosophiques sur les sciences de l’action

Université de Franche-Comté

Tél. (0033/0) 3 81 66 54 42

 

 

 

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