Échanges Corée du Sud – France : des bons points pour l’école

Aujourd’hui étudiants à l’université nationale de pédagogie de Gongju, demain enseignants du primaire dans leur pays, dix jeunes Sud-Coréens viennent tester les bancs de l’école française au cours d’un séjour de cinq semaines organisé en février prochain à Besançon. Ils seront les premiers à bénéficier de ce stage à la carte comme sait les concocter le CLA (Centre de linguistique appliquée), fruit d’un accord signé en septembre entre l’université de Gongju, l’université de Franche-Comté et le rectorat de Besançon, et fortement soutenu par les ambassades des deux pays.

Suivi des cours dans des écoles primaires ou collèges bisontins, participation à la vie de famille des petites têtes blondes, découverte de la région et stage préalable de mise à niveau en français : l’immersion made in CLA est totale et préparée avec grand soin. Au programme scolaire proprement dit : étude des pratiques pédagogiques, de la mise en place des activités sportives ou musicales, ou encore des dispositifs d’accueil des élèves étrangers. Rendre l’école coréenne plus attirante et faire en sorte que les élèves, comme en France, la quittent à regret à la fin de la semaine, voilà une remarque que le président de l’université de Gongju formule à voix haute après sa visite dans les classes bisontines. Car si la Corée du Sud figure aux premières places du classement PISA, l’excellence de la note a son revers de médaille avec des emplois du temps très chargés, renforcés le soir par des heures de cours particuliers, et des élèves exténués.

Mais nul doute que du côté français, on interrogera aussi avec grand intérêt la méthode coréenne… L’envie d’apprendre et de tirer profit d’autres expériences est commune aux acteurs de l’enseignement des deux pays et place cette formation sous le signe de la coopération et de l’échange. Un état d’esprit fidèle à la philosophie du CLA qui, avec quatre mille stagiaires du monde entier accueillis chaque année, affirme tous les jours cette vocation.