Université de Franche-Comté

Capitalisation des connaissances en conception

La conception est une activité de plus en plus cruciale pour les entreprises. Pour se démarquer de la concurrence, il s’agit aujourd’hui de concevoir plus vite, moins cher et mieux. Un des moyens de parvenir à cet objectif est de réutiliser les produits qui ont été conçus à l’occasion d’un projet antérieur. La capitalisation devient alors une stratégie fondamentale pour l’entreprise.

• La première idée qui vient à l’esprit quand on parle de capitalisation est de stocker les résultats du développement d’un produit. Mais l’application de cette idée simple est loin d’être évidente : quelles connaissances convient-il de stocker ? celles qui sont relatives au produit fini (archivage des plans et des fichiers) ? ou celles qui concernent les différentes alternatives avant même le choix d’un produit ? En d’autres termes, doit-on choisir de tracer la logique de conception qui a conduit à développer le produit, ou bien suffit-il d’archiver les spécifications techniques du produit ? Outre les savoirs techniques, doit-on aussi capitaliser les compétences (organisationnelles, socio-techniques)  

• acquises à l’occasion du développement d’un nouveau produit ? La question est centrale, quand on sait qu’aujourd’hui l’innovation tient autant à la capacité des entreprises à intégrer de nouvelles techniques qu’à leur capacité à s’appuyer sur un « portefeuille de compétences », garant de l’adaptativité des savoirs. Quels moyens utiliser – humains et techniques – pour mettre en ¶uvre des principes de traçabilité et de capitalisation ? Faut-il créer des fonctions spécifiques ? Se doter d’outils permettant de tracer les décisions afin de réutiliser les éléments d’anciens projets ou même les solutions qui avaient été abandonnées ?

• La journée, organisée en mars dernier par le PRéCI*, entendait faire le point sur le sujet : les méthodes existantes, les applications industrielles en cours et les dernières avancées de la recherche. Les interventions se sont réparties entre, d’une part les propositions des chercheurs (université de technologie de Belfort-Montbéliard, université de technologie de Troyes, CNAM, université Paul Sabatier de Toulouse) qui répondaient à l’état des lieux dressé par PEUGEOT, AEROSPATIALE, d’autre part les offres logicielles actuelles présentées par la société KADETECH (Lyon).

 

Olivier Garro
Université de technologie de Belfort-Montbéliard
tél. 03 84 58 34 07
fax 03 84 58 33 42
email olivier.garro@utbm.fr

 

 

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