Université de Franche-Comté

Business Intelligence : une aide à la décision

Après avoir collecté l'ensemble des informations, réagi aux différents aléas, il faut aussi déterminer et suivre les actions d'améliorations. L'entreprise doit alors se référer à la base de données de l'ERP : c'est la Business Intelligence. Elle permet de sélectionner, architecturer, dimensionner, structurer et restituer les informations selon les besoins personnalisés des décideurs. Bien que s'appuyant sur le même SGBDR — système de gestion de bases de données relationnelles —, le système décisionnel se distingue du système de gestion dit  transactionnel Ÿ car il est articulé autour de données :
– consultées : il ne s'agit pas de créer de l'information mais de la récupérer sur les bases de production de données
– consolidées : la donnée stockée est précalculée à partir de données élémentaires
–  historisées Ÿ : les données peuvent être datées afin d'étudier les évolutions dans le temps, d'établir des tendances.
Il s'adresse à une population parfois culturellement réfractaire à l'informatique mais qui doit utiliser au mieux les informations pour conduire les projets d'évolution de l'entreprise.
Les grandes familles d'outils et de technologies de la Business Intelligence, généralement accessibles depuis l'intranet, sont :
– les progiciels de reporting : ils permettent la réalisation périodique de rapports prédéfinis, par exemple des tableaux de bord ou ad hoc, en fonction d'un problème particulier. Les données sont récupérées dans les SGBDR grâce à des requêtes. Ces outils permettent d'aller chercher l'information en langage métier et non en langage d'informaticien et de la restituer sous des présentations personnalisées. Ils permettent également de consolider rapidement de l'information et viennent quelque peu concurrencer les outils d'analyse
– les progiciels d'analyse : un indicateur, prenons les ventes, peut être vu selon différents axes (les clients, les vendeurs, le lieu géographique du client, le produit, le temps…). Il est aussi nécessaire de détailler chacun des axes, de pouvoir  zoomer Ÿ ou  dézoomer Ÿ, par exemple pour avoir accès aux ventes sur l'année, le trimestre,… le jour. Cette navigation doit être quasi instantanée pour permettre l'analyse, expliquer une subite baisse des ventes et remonter à la cause (défaillance d'un client, baisse de régime d'un vendeur…).
Les données à récupérer dans les systèmes d'information articulés autour d'un SGBDR sont disséminées, notamment pour des questions d'intégrité, sur ses nombreuses tables. Chercher une information élémentaire ne pose pas de problème d'accès particulier, par contre, chercher une masse d'informations entraîne des combinatoires et donc des temps d'accès inacceptables (quelques minutes, voire beaucoup plus pour chaque changement de vue, multipliées par le nombre de changements de vue nécessaires à une seule analyse, sans compter les quelques heures ou quelques jours indispensables à l'informaticien pour construire ses requêtes !).
Pour éviter cet inconvénient rédhibitoire, des progiciels d'analyse stockent les données dans des structures précalculées, des hypercubes (traitement OLAP) alimentés régulièrement à partir des données de production. L'accès aux vues consolidées devient donc instantané selon les modes de navigation décrits ci-dessus.
En conclusion, l'ère où l'ERP permettait de prévoir et de constater est révolue et laisse place à une époque où les logiciels de gestion industrielle doivent permettre à chacun d'anticiper, de réagir et d'analyser. Le bon fonctionnement d'un ERP ainsi que de tous les outils qui peuvent le compléter dépend pour beaucoup des conditions de leur installation.
L'Institut de Productique accompagne les entreprises dans leurs démarches de choix et de mise en place de ces différents outils au travers d'actions collectives et individuelles. Ses ingénieurs peuvent fournir des informations complémentaires sur les différents points abordés dans cet article. Les actes de la journée à thème qui s'est tenue le 9 décembre 2003 sont également disponibles.

 

Nathalie Clément
Tél. 03 81 40 57 08
contact@productique.com

Guy Voizenet
Tél. 03 81 40 57 00
g.voizenet@
vigie.adepa.asso.fr

 

 

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