Cet ouvrage est l’aboutissement d’une recherche sur la transmission de savoir-faire horlogers et des processus d’apprentissage menée par l’Institut d’histoire de l’université de Neuchâtel et l’Institut l’homme et le temps de La Chaux-de-Fonds.
• Sur la base des archives notariales neuchâteloises (actes d’apprentissage de 1740 à 1810), l’ouvrage aborde les conditions dans lesquelles l’apprentissage est vécu et réalisé afin de mesurer la manière dont elles contribuent à créer un modèle neuchâtelois spécifique ; il propose ensuite une analyse des contenus de l’apprentissage : les types de formation, les moyens didactiques mis en oeuvre, notamment, les modes de panachage et de graduation de la formation ; il dresse enfin, à travers l’identité des apprentis et des maîtres d’apprentissage, les réseaux de transmission des savoir-faire qui se sont constitués et évalue les degrés d’ouverture sociale et de valorisation professionnelle de l’apprentissage ainsi que l’amplitude de la mobilité géographique et sociale générés.
• Cet ouvrage permet de saisir les modalités du développement et les raisons du maintien d’une activité régionale spécialisée. Il met en évidence l’existence d’un modèle d’apprentissage horloger neuchâtelois et la force des logiques sociales qui le sous- tendent, et éclaire ainsi d’un jour nouveau la nature des liens créés entre développement économique et culture technique. Réalisé par Estelle Fallet et Alain Cortat, il est paru aux éditions Institut l’homme et le temps (La Chaux-de-Fonds).
Laurent Tissot
Institut d’histoire
Université de Neuchâtel
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