Ce symptôme, éprouvé par 15 à 20 % des Français, irrite, génère frustrations et échecs ; les médecins le redoutent comme un impossible défi lancé par une maladie impossible et les malades désespèrent de pouvoir transmettre leur souffrance qui les anéantit dans leur globalité. Les trois qualités d'un mot, disait Voltaire, sont d'être nécessaire, intelligible et sonore. Le mot fatigue Ÿ est fade et inconsistant : il détruit à bas bruit, sans aucune des sonorités des autres signes, essentielles à la construction diagnostique. Mais comment le discours d'un malade fatigué pourrait-il être autrement que vide, dès lors qu'il est lui-même vidé ? Ainsi la fatigue jette-t-elle progressivement la malédiction sur les patients et les condamne-t-elle à l'exclusion.
• Dans ce livre, l'auteur, Jean-Louis Dupond, montre que cette malédiction peut être levée par une déclinaison du symptôme à partir de son contenu sémantique et de ses différents mécanismes dont découlent ses propositions thérapeutiques.
• Jean-Louis Dupond est professeur de médecine interne, spécialiste des maladies rares et des affections de diagnostic complexe ainsi que de l'influence du stress sur l'immunité. Psychologie de la fatigue est publié aux éditions du Cygne (Paris).
Jean-Louis Dupond
Médecine interne
Université de Franche-Comté
Tél. 03 81 66 85 96
jean-louis.dupond@univ-fcomte.fr
