Université de Franche-Comté

[Réjouissances publiques]

La Haute Ecole Arc fête ses vingt ans

Quatre domaines d’enseignement et de recherche, deux campus universitaires, trois mille étudiants… et vingt bougies ! Retour sur l’aventure HE-Arc avec sa directrice, Brigitte Bachelard, qui a guidé le parcours de l’école pendant ces vingt années.

C’est à la faveur de la refonte du système d’enseignement supérieur en Suisse qu’est née la Haute Ecole Arc. Regroupant sous sa bannière une mosaïque d’écoles professionnelles, la HE-Arc accueille ses premières promotions d’étudiants en septembre 2004. C’est le point de départ d’une histoire que sa directrice, Brigitte Bachelard, a écrite page après page pendant ces vingt années, secondée dans sa tâche par des équipes « stables, engagées et dynamiques », pour reprendre ses propres mots. Brigitte Bachelard passera le relais en cette fin d’année pour prendre une retraite bien méritée, selon l’expression consacrée qui revêt ici tout son sens, tant les défis à relever étaient grands, et multiples.

La HE-Arc est l’une des 28 hautes écoles regroupées par la Haute Ecole spécialisée de Suisse occidentale (HES-SO), concernant sept cantons. Elle est membre fondateur de la Communauté du savoir (Cds), réseau de coopération des établissements d’enseignement supérieur de l’Arc jurassien franco-suisse. Photo Haute Ecole Arc.

Le défi académique d’abord, consistant non seulement à regrouper des écoles de spécialités très différentes au sein d’une seule entité, mais aussi à les faire accéder au niveau universitaire voulu par la réforme.

Le défi politique ensuite, puisque dans ce pays décentralisé qu’est la Suisse, ce sont trois cantons qui président aux destinées de l’école : les cantons de Neuchâtel et du Jura, francophones, et le canton de Berne, dont l’allemand et le français sont les langues officielles. Deux langues et des sensibilités pas toujours convergentes, dont les repré­sentants cantonaux sont les porte-parole au conseil d’administration de l’école.

Le défi logistique enfin : il est de taille pour une école au fonctionnement en grande partie autonome, signifiant la création de règles et de statuts spécifiques, la mise en place d’un système informatique et d’outils de gestion propres, et bien sûr le regroupement physique des structures, qui se concrétise notamment par la construction d’un très beau bâtiment à Neuchâtel, jouxtant la gare. Aujourd’hui, les activités d’enseignement et de recherche des quatre domaines de la HE-Arc, Ingénierie, Gestion, Santé et Conservation-restauration, se répartissent sur les campus de Neuchâtel et de Delémont (JU). La recherche en ingénierie bénéficie également de sites au plus près de l’industrie, dotés d’équipements et de locaux techniques, à Saint-Imier (BE), au Locle et à La Chaux-de-Fonds (NE).

La réussite de l’école, Brigitte Bachelard la regarde en premier lieu chez ses étudiants, « fiers d’être là ». Elle la voit aussi dans la recherche, qui donne lieu à « de grands projets », et dans la qualité de vie au travail, bénéficiant « d’un environnement stimulant ».
La « marque » Haute Ecole Arc est aujourd’hui connue et appréciée, et les partenariats sont nombreux à se tisser avec le monde socio-économique local. Les compé­tences des étudiants répondent aux attentes et aux besoins des entreprises et des administrations.

Photo Haute Ecole Arc.

Certaines filières sont uniques en Suisse romande, comme Business Law, dont les apports renforcent ces structures de bonnes bases juridiques, voire dans toute la Suisse, comme Ingénieur designer. Une dizaine de diplômes de bachelor (licence) est proposée à la HE-Arc. L’informatique de gestion, par exemple, rencontre un grand succès chez les étudiants comme chez les recruteurs.
La physiothérapie, l’équivalent de la kinésithérapie en France, est la dernière-née des filières ; ouverte à la rentrée 2022, c’est une formation qui faisait cruellement défaut sur l’Arc jurassien suisse. Les diplômes de bachelor et de master proposés en Conservation-restauration sont particuliers à la Suisse romande, et prisés par les professionnels bien au-delà de ses frontières. Sans surprise si l’on considère le tissu industriel local, les microtechniques sont l’une des spécialités du domaine Ingénierie. Toutes filières confondues, le taux d’employabilité des étudiants est supérieur à 80 % à la sortie de l’école, et atteint 90 % à 100 % quelques mois plus tard.

De nombreux diplômes décernés au titre de la formation continue figurent également au programme de la HE-Arc, qui compte aujourd’hui près de 3 000 étudiants, répartis de manière comparable entre les deux systèmes de formation. « L’offre continuera à évoluer dans les prochaines années, elle doit s’adapter à un monde où tout va très vite. En ingénierie par exemple, on ne sait pas encore quels métiers vont décliner ou à l’inverse apparaître, notamment avec le développement de l’intelligence artificielle. »

Interdisciplinarité, dynamisme et agilité sont dans ce contexte des mots-clés de première im­portance pour Brigitte Bachelard, qui estime la Haute Ecole Arc prête à relever de nouveaux défis.

Tournée anniversaire

Déjà présente dans les salons, sur les ondes radio, sur internet, la Haute Ecole Arc intensifie sa communication à l’occasion de son vingtième anniversaire. HE-Arc On Tour se décline en vidéos chaque mois pendant toute l’année 2024 sur la chaîne YouTube de l’école. Sur un ton convivial, les émissions à thème proposées sur différents sites par les spécialistes en communication de la HE-Arc réunissent des étudiants, des chercheurs, des administratifs et des partenaires dans des séquences courtes et bien rythmées, représentatives des activités de l’école et de l’esprit qui l’anime.
À retrouver sur le net également, l’émission Arcosphère diffusée par la RTN fait intervenir enseignants, chercheurs ou techniciens sur ses dernières actualités. Rentrée du master en conception horlogère, programme d’innovation pour la qualité de vie des seniors, lancement d’un concours de robots, recherches sur l’attractivité des centres-villes, la restauration de vases antiques, la cybercriminalité, les transports routiers ou encore l’empreinte environnementale du numérique, les sujets témoignent par leur diversité du dynamisme d’une école à vocation pluridisciplinaire. Pour faire plus ample connaissance avec la Haute Ecole Arc : www.he-arc.ch.

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