Université de Franche-Comté

[Objectif santé]

Biothérapies et micro­technologies se conjuguent dans un projet ambitieux

Le tissu académique et industriel bisontin fournit une configuration unique en faveur de la production de biomédicaments, un atout dont se saisissent les acteurs concernés avec le soutien des décideurs politiques.

Réunissant des laboratoires de recherche et des biotechs sur un périmètre d’à peine quelques kilomètres à Besançon, le projet BioImp1 s’inscrit dans la lignée de MiMédI, pour une collaboration originale entre biothérapies et microtechnologies.

1BioImp (Bioprocesses Improvement) réunit les biotechs CellQuest, RD Biotech, Diaclone, Med’Inn’Pharma et Lymphobank, les laboratoires RIGHT et FEMTO-ST, l’université de Franche-Comté, l’EFS BFC (chef de file du projet) et FC’innov.

« L’utilisation des cellules immunitaires pour l’élaboration de traitements dirigés contre des cancers et maladies auto-immunes constitue le fil conducteur de ces grands projets de recherche. MiMédI a permis de façonner des briques sur lesquelles pourra s’appuyer BioImp », explique Maxime Adamczewski, ingénieur R&D à l’Établissement français du sang (EFS) Bourgogne Franche-Comté.

Aujourd’hui, de nouvelles pistes sont à investiguer et des verrous technologiques demandent à être levés. En écho à ces ambitions, les objectifs de développement inscrits à la feuille de route du projet BioImp portent sur la mise au point globale du produit « biomédicament » : traitement des éléments constitutifs du sang ou de ses dérivés, qui en sont la matière première, procédés de fabrication et de conservation, contrôle qualité, sans oublier la conception de nouveaux candidats médicaments.

« Ces travaux de recherche et développement ne sauraient exister sans la complémentarité des savoir-faire dont dispose le consortium », précise Clémentine Gamonet, responsable de la Cellule interface et maturation en bioproduction de l’EFS, qui cite à titre d’exemples les compétences maîtrisées à l’Institut FEMTO-ST : « Les outils des microtechniques pourraient donner la possibilité de pénétrer dans le cœur des cellules en vue de leur modification génétique, ou encore de contrôler la qualité d’un biomédicament au cours de sa fabrication, en temps réel ».

Le projet BioImp vient de débuter pour une durée de quatre ans. Il est doté d’un budget de plus de 20 millions d’euros, dont 18 millions apportés par la Région Bourgogne – Franche-Comté sur fonds européens FEDER.

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