Alors que le championnat d’Europe de football réunit les foules en Allemagne, précédant de peu les Jeux olympiques organisés en France, le Centre international d’études du sport (CIES) de l’université de Neuchâtel continue à produire ses bilans et statistiques autour du ballon rond : dans l’un des derniers rapports qu’il publie à un rythme mensuel, l’Observatoire du football du CIES établit une carte géographique des sommes encaissées lors des transferts de joueurs à l’échelle de la planète foot. Sur la période 2014-2023, le mercato ne représente pas moins de 75 milliards d’euros, dont les deux tiers ont été générés par des transferts internationaux.
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Le rapport met cependant en avant une proportion très différente des recettes en provenance de l’international selon la nationalité des clubs : elles varient de 37 % pour l’Angleterre à 91 % pour le Portugal et 97 % pour l’Autriche.
« L’Angleterre est de loin le pays dont les clubs ont reçu le plus d’indemnités de transfert lors de la dernière décennie. Mais ce résultat est surtout lié aux transferts nationaux, qui représentent 63 % des encaissements, témoignant d’un marché intérieur très dynamique », analyse Raffaele Poli, directeur de l’Observatoire. Le constat est de la même teneur en Italie, où un peu plus de la moitié des recettes proviennent de flux intérieurs.
À l’international, l’Angleterre apparaît cependant comme le principal débouché pour les Pays-Bas, la France, l’Allemagne, l’Espagne et le Portugal, dont les clubs réalisent autour de 30 % de leurs recettes pour le transfert payant de joueurs vers ce pays. C’est aussi le cas pour la Belgique et l’Italie, dans des proportions un peu moindres, soit 25 % et 14 % ; le Brésil et l’Argentine font figures d’exception, avec respectivement l’Espagne et l’Italie pour principaux débouchés.
Selon le rapport, la France est le troisième pays à avoir perçu le plus d’indemnités de transferts entre 2014 et 2023 : 73 % de ses recettes proviennent de l’international, c’est la proportion la plus élevée dans le cercle des clubs du big-5. À noter que sur la dernière décennie, les clubs français, notamment le Paris Saint-Germain, ont versé en moyenne 630 millions d’euros par an pour faire venir des joueurs d’Italie, pour qui elle est « le deuxième pourvoyeur de fonds étrangers » (6 %), loin cependant derrière l’Angleterre (20 %). Les clubs français ont également versé 665 millions d’euros à l’Espagne, le transfert de Neymar de Barcelone au PSG représentant un tiers de cette somme.
