Les JO d’hiver viennent de se clore à Pékin, ceux d’été se préparent pour 2024 à Paris… Créé en décembre 2019 à l’université de Franche-Comté, le CÉROU multiplie ses activités et sa visibilité grandit au fil du temps et des Jeux qui se succèdent. S’il possède des équivalents dans une vingtaine de pays, le Centre d’études et de recherches olympiques universitaire est la seule structure de ce type en France. Ses missions ? Fédérer le savoir universitaire sur l’olympisme, favoriser les liens entre les acteurs du monde olympique et les chercheurs, mettre en place des enseignements dédiés, organiser des colloques et des rencontres interdisciplinaires, encourager les relations à l’international, relayer la connaissance auprès du grand public…
L’un des événements les plus ambitieux inscrits à son programme aura lieu dans les jours précédant les Jeux de Paris : le CÉROU accueillera le symposium mondial de la recherche, qui traditionnellement se tient à chaque édition des Jeux olympiques. Entre trois cents et quatre cents chercheurs du monde entier sont attendus à Besançon pour cette manifestation.
Directeur du CÉROU, vice-président à l’olympisme de l’université de Franche-Comté, Éric Monnin est un artisan infatigable de la promotion de l’olympisme. S’il intervient naturellement sur le territoire comtois, à divers titres impliqué dans Paris 2024, sa passion et ses missions d’enseignant-chercheur le mènent aussi aux quatre coins du monde. Consultant pour Eurosport depuis plusieurs années, Éric Monnin a commenté les cérémonies d’ouverture et de clôture des Jeux de Pékin pour la chaîne sportive. Signification des emblèmes olympiques, parcours de la torche – il a d’ailleurs été le seul Français à relayer la flamme olympique pour les Jeux de Tokyo –, fonctionnement du CIO, retours historiques…, le chercheur apporte l’anecdote, l’information qui rendent le discours plus riche et plus dynamique. « Cette expérience est une formidable opportunité pour voir de l’intérieur comment sont diffusés les Jeux dans les médias ».
Éric Monnin est aussi l’auteur d’un livre sur les Jeux olympiques d’hiver, qu’il actualise et complète régulièrement depuis sa première édition à l’occasion des JO de Salt Lake City en 2001. Le livre, émaillé de nombreuses photos, retrace l’intégralité du parcours des JO d’hiver depuis leur création en 1924 à Chamonix. Un commentaire sur l’édition de Pékin ? « Les Chinois veulent s’engouffrer dans l’industrie des sports d’hiver, et rattraper la Corée du Sud et le Japon qui ont pris une longueur d’avance en termes d’équipements sportifs, logistiques et numériques lors des Jeux précédents. La Chine ne comptait que huit millions de pratiquants en 2017, elle espère faire grimper ce chiffre à trois cents au moins grâce aux JO de Pékin. »