1943, tournant dans la guerre mondiale en cours, et tournant dans le mouvement des résistances françaises : les MUR — Mouvements unis de la Résistance — viennent d’être créés et fédèrent l’ensemble des mouvements de la zone sud. Les besoins des mouvements clandestins augmentent brutalement, suite aux conséquences de l’instauration du STO. Pour accéder à des sources de financement indépendantes, et parfois étasuniennes, les MUR décident de créer, en Suisse, à Genève, une ambassade officieuse. Cette « délégation suisse » devient la pomme de discorde au sein de la Résistance française. La Résistance intérieure entend faire valoir son droit à l’existence politique face au général de Gaulle. La mission de Jean Moulin est mise en péril.
Grâce à l’ouverture d’archives exceptionnelles, le fonds privé du général Davet, responsable de l’ambassade suisse, l’ensemble des télégrammes échangés entre la Suisse et la France, et les archives américaines de l’OSS, Robert Belot, historien, et Gilbert Karpman, spécialiste en cryptologie, membres du laboratoire RECITS de l’université de technologie de Belfort – Montbéliard, ont pu lever une partie du voile de cette histoire complexe. Ils proposent un nouveau regard sur le rôle de la Suisse et des États-Unis dans les affaires franco-françaises de la Résistance. Ils nous plongent également dans la vie au quotidien du combat résistant.
L’affaire suisse est éditée chez Armand Colin.
Contact : Robert Belot
Laboratoire RECITS
UTBM
Tél. (0033/0) 3 84 58 32 37
