Le 1er janvier 2025, l’université de Franche-Comté est devenue l’université Marie et Louis Pasteur (UMLP), structure fédérative regroupant différents acteurs de l’enseignement supérieur en région1. (retrouvez l’article Passage de relais avec la création de l’Université Marie et Louis Pasteur paru dans le journal en direct n°316 janvier-février 2025)
Élu président de l’UMLP le 17 avril dernier, Hugues Daussy voit donc sa mission concerner l’ensemble du consortium. L’UMLP est un établissement public expérimental (EPE) qui, sous réserve d’une évaluation positive à échéance en 2028, deviendra pérenne sous la forme juridique d’un « grand établissement » porteur d’atouts en termes de visibilité et de rayonnement à l’international.
Photo Direction de la communication – UMLP
Le nouveau président entend relever le défi avec son équipe et en collaboration étroite avec les autres gouvernances. « Nous aurons à démontrer la plus-value que représente l’UMLP pour nos établissements et pour le territoire, sur lequel nous sommes largement ouverts. » En témoigne, par exemple, une importance accrue de la représentation du monde socio-économique au conseil d’administration de l’université, qui accueille également des représentants des sphères politique et culturelle régionales, et de la communauté académique suisse. « Notre volonté est de bénéficier de l’éclairage de la société pour que l’université soit toujours plus en prise avec le monde qui l’entoure et pour qu’elle assure, par ses activités, une couverture territoriale et thématique la plus large possible », expose Hugues Daussy.
Les domaines de compétence des établissements sont amenés à se compléter pour tendre vers ce but, et sont désormais fédérés dans quatre instituts thématiques : Humanités et droit ; Santé et sport ; Technologie ; Environnement, territoires et politiques publiques. « Les instituts disposent d’instruments communs, qui favoriseront les initiatives innovantes en recherche comme en formation, et renforceront l’attractivité de nos établissements. » Au nombre de ces instruments, TRANSLATIONS, INTHERAPI, EIPHI et TRANSBIO sont leurs Graduate Schools respectives. Ces « écoles universitaires de recherche » ont été créées pour adosser la formation des étudiants à la recherche dès le début du master, pour intensifier les interactions avec le monde socio-économique, et développer les liens à l’international.
La plus-value à attendre de la structuration UMLP concerne aussi la vie dans les établissements. Il s’agit par exemple d’imaginer de nouvelles collaborations et passerelles entre les services, de favoriser la qualité de vie au travail ou encore de développer des actions concertées en faveur de la transition écologique : la transversalité et la complémentarité sont des maîtres-mots pour définir et atteindre des objectifs communs.
Historien spécialiste de la période moderne, Hugues Daussy est enseignant-chercheur à l’université depuis 2013, où il a été directeur adjoint du Centre Lucien Febvre pendant six ans. En 2020, il est élu vice-président du conseil académique de l’université sous le mandat de Macha Woronoff, à laquelle il succède et dont il poursuivra la tâche entreprise pour la construction de l’UMLP. « L’action que nous conduirons s’inscrira dans le respect des valeurs fondamentales que nous voulons défendre, au premier rang desquelles figurent la liberté académique et la lutte contre toutes les discriminations, en particulier contre le racisme et l’antisémitisme », indique le président Hugues Daussy.