Le doctorat, le plus haut diplôme universitaire, ne prépare pas seulement à des carrières académiques. Preuve en est le nombre croissant de doctorants intégrés à une entreprise pour y préparer leur thèse. De l’informatique à la santé, des sciences pour l’ingénieur à la sociologie, leurs compétences couvrent tous les domaines et donnent à l’entreprise les moyens d’explorer des pistes de R&D innovantes, voire stratégiques, grâce à des travaux placés sous la tutelle d’un laboratoire de recherche publique.
L’optimisation des approvisionnements en plaquettes forestières dans le contexte actuel de promotion de la filière bois-énergie, l’amélioration de la qualité de la vidéo sur internet, la mise au point de bioprocédés de dépollution d’eaux industrielles ou encore les problèmes de résistance aux antibiotiques font partie des travaux récompensés cette année par le prix A’Doc de la jeune recherche en Franche-Comté (cf. encart).
Ces exemples montrent par leurs questionnements combien les préoccupations de la recherche doctorale sont proches des besoins de l’entreprise et peuvent y répondre de manière concrète. Il est même possible d’envisager la réalisation d’une thèse au sein d’une entreprise grâce à un accord de partenariat liant un jeune chercheur, un laboratoire de recherche et une entreprise.
Le dispositif CIFRE est particulièrement adapté à cette collaboration tripartite et depuis près de trente ans, aide à financer l’accueil d’un doctorant en entreprise, grâce aux subventions accordées par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche, doublées d’un crédit d’impôts. « Les doctorants sont embauchés pour mettre en œuvre un projet de recherche intéressant à la fois l’entreprise et le laboratoire de rattachement » explique Samuel Gaston Amet, responsable du bureau doctoral de l’université de Franche-Comté. Au terme d’un contrat de trois ans, 35 % des jeunes docteurs sont embauchés dans leur entreprise d’accueil, où ces spécialistes sont appréciés pour leurs qualités d’ouverture à l’international, de travail en équipe et leur faculté à mener un projet sur le long terme avec obligation de résultats. Actuellement, l’université de Franche-Comté compte plus de neuf cents doctorants, dont une trentaine sous contrat CIFRE, non seulement dans de grandes entreprises telles PSA, ALSTOM, ALCATEL, SAGEM, BANQUE DE FRANCE, NESTLÉ, SNECMA…, mais aussi dans des PME régionales.
L’université compte quatre écoles doctorales : Homme, environnement, santé (HES) ; Langages, espaces, temps, sociétés (LETS) ; Louis Pasteur (LP) axée sur les mathématiques, la physique, la chimie et les sciences économiques ; Sciences pour l’ingénieur et microtechniques (SPIM). Deux doctorants issus de chaque école sont primés chaque année par le prix A’Doc, donnant lieu à la publication aux Presses universitaires de Franche-Comté d’un ouvrage collectif exposant leurs travaux.
Le prix Jeune docteur distingue, également tous les ans, deux docteurs issus des rangs de l’université de Franche-Comté et de l’UTBM, ayant soutenu leur thèse et obtenu leur diplôme au cours de l’année précédant celle de la remise du prix. Outre l’intérêt de sa thèse et la qualité de son dossier, le candidat au prix Jeune docteur doit justifier d’un projet en lien avec sa recherche (publication, développement à l’étranger…).
Contact : Samuel Gaston Amet
Bureau doctoral – Service Recherche
Université de Franche-Comté
Tél. (0033/0) 3 81 66 58 67
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