Avec pour ambition l’amélioration de la qualité de production et de la compétitivité industrielle du secteur du découpage, DeQualC réunit industriels et laboratoires autour de préoccupations communes et de recherches de solutions. Un projet géré par l’Institut Pierre Vernier, qui assure ici pleinement un rôle de coordinateur.
Confrontés à une exigence croissante en matière de qualité des produits, les spécialistes du secteur industriel de la découpe se rapprochent des laboratoires de recherche pour mettre en commun leurs compétences et forces respectives.
L’objectif ? À l’aide de méthodes innovantes de mesure de l’usure in situ des outils de découpage sur presse industrielle et de nouveaux tests de laboratoire à vocation industrielle, il s’agit de mettre au point des matériaux d’outils plus endurants, et d’optimiser les conditions de découpe en fonction du matériau à découper. Autant de paramètres agissant sur la qualité des produits et sur la compétitivité du secteur, que résume l’acronyme DeQualC (découpage, qualité, compétitivité).
Concrètement, cela consistera en l’utilisation d’outils de mesure et de caractérisation novateurs, dans le but de réduire la maintenance des outils et d’augmenter simultanément la qualité des pièces produites en diminuant le volume de bavure, en optimisant l’aspect des bords découpés ainsi que la géométrie des produits finis.
Le projet, porté par l’entreprise FCI AUTOMOTIVE FRANCE (78), est labellisé par le Pôle des microtechniques de Franche-Comté, le Pôle nucléaire de Bourgogne et le Pôle Arve Industries de Haute-Savoie. Issues de la forte tradition industrielle comtoise dans le domaine, les entreprises R. BOURGEOIS, SCODER et SOPREC INTERPLEX, toutes installées dans le Doubs, ont choisi de participer au projet et, par là même, de collaborer avec le monde académique, avec lequel elles ont déjà tissé des liens fructueux. L’entreprise bourguignonne EVAMET rejoint les rangs et confirme la dimension interrégionale du projet, que ne dément pas l’origine multiple des partenaires académiques.
Du côté des laboratoires, le département de mécanique appliquée de l’Institut comtois FEMTO-ST est leader dans le domaine de la modélisation et de l’expérimentation, dans les secteurs de la mise en forme de précision des matériaux. Le laboratoire interdisciplinaire Carnot de Bourgogne est l’un des meilleurs dans le domaine de la caractérisation des micro- et nanostructures métalliques. Le laboratoire CEMTHI (Conditions extrêmes et matériaux haute température et irradiante) d’Orléans est reconnu pour sa maîtrise de l’utilisation des faisceaux de particules, qu’il mettra au service de la mise au point des mesures in situ, de l’écaillage et de l’adhésion des poinçons. Le Centre technique de l’industrie du décolletage (CTDEC) de Cluses (74) apporte lui aussi son expertise pour une extension des méthodologies mises au point en direction de l’usinage.
DeQualC représente un budget de 2,5 M€, dont plus de 1,5 M€ est financé par des subventions provenant du FUI, de l’Europe par le biais du FEDER, des régions Franche-Comté et Bourgogne, des Conseils généraux du Doubs, de la Côte d’Or et de la Haute-Savoie, de la CAGB (Communauté d’agglomération du Grand Besançon) et de la CUCM (Communauté urbaine Creusot Monceau).
L’IPV gère les aspects administratifs du dossier et intervient au titre de coordinateur entre tous les acteurs de ce projet programmé pour trois ans, d’une importance capitale pour les avancées technologiques qu’il promet dans le domaine du découpage.