Longtemps ignoré ou méprisé, le patrimoine industriel fait aujourd'hui l'objet d'une reconnaissance institutionnelle : les vieilles usines sont réhabilitées, les puits de mine inscrits dansles circuits touristiques et les objets de l'industrie muséifiés.
Après avoir beaucoup détruit, on rêve désormais de tout conserver car les vestiges de l'industrie sont perçus comme constitutifs d'identités professionnelles ou locales dignes d'être valorisées. Si les sciences sociales ne peuvent ignorer ce désir de patrimonialisation qui vient d'en bas, elles ne doivent pas cependant se laisser submerger par ces mémoires singulières.
• Aussi, dans une visée critique qui associe chercheurs et professionnels du patrimoine et fait voyager le lecteur de la Lorraine sidérurgique au Nord minier et de Turin à Billancourt, ce livre s'interroge sur le processus qui transforme l'usine en patrimoine, la seconde vie que lui donnent les nouvelles fonctions qui l'investissent et les conditions d'une histoire qui fait toute sa place aux traces matérielles de l'industrie.
• Ouvrage collectif, il a été dirigé par Jean-Claude Daumas. Il est édité dans la collection Intelligence territoriale Ÿ de la maison des sciences de l'homme Claude Nicolas Ledoux – Presses universitaires de Franche-Comté.
Jean-Claude Daumas
Laboratoire des sciences historiques
Université de Franche-Comté
Tél. 03 81 66 53 03
jean-claude.daumas@univ-fcomte.fr