La guerre contre l’intelligence est de nature informationnelle. Elle se propage un peu à la manière d’un virus qui reprogramme son hôte pour le reproduire et le répandre à son tour en l’amplifiant. Pour être efficace, elle doit construire et propager un certain nombre de mythologies artificielles qui s’enracinent comme autant de croyances visant à modifier le comportement des individus de façon durable pour qu’ils servent les intérêts de la minorité menant ce type d’action. Notre vision du monde est ainsi devenue une déformation importante de la réalité. Se déroulant de manière furtive et agissant principalement au niveau des zones d’incertitude inconscientes, la guerre de velours opère des dégâts réels, même s’ils ne se comptent pas en morts ni en destructions physiques.
• Le nerf principal de cette guerre, la motivation qui la sous-tend, est la soif de dominance. Or, la dominance, qui devient nécessaire à l’obtention de la propriété privée d’objets gratifiants, s’établit de plus en plus par l’acquisition de l’information technique. L’agressivité compétitive passe aujourd’hui, et plus qu’hier, par la maîtrise des techniques et le nombre de brevets industriels. L’importance prise par les machines dans le processus de production a favorisé ceux qui sont capables de les imaginer et d’en maîtriser l’usage grâce à l’acquisition d’une information abstraite, physique et mathématique.
• La dominance s’est alors établie sur le degré d’abstraction atteint par un individu dans son information professionnelle. Elle est aujourd’hui à la base des hiérarchies non seulement professionnelles, mais aussi de celles du pouvoir économique et politique.
• L’ouvrage La nouvelle guerre contre l’intelligence offre une description détaillée des techniques les plus importantes ― mais sans doute aussi les plus ignorées par les médias ― qui sont utilisées dans la guerre informationnelle et la manipulation mentale à l’échelle des sociétés. L’auteur apporte une lumière crue sur les manipulations dont font l’objet actuellement le domaine scientifique et la représentation des techniques modernes lesquelles, à notre époque, contribuent largement à une désinformation au service de ceux qui mènent contre nous "la guerre contre l’intelligence".
• Ce livre est destiné aux spécialistes des sciences sociales mais aussi aux scientifiques et aux futurs ingénieurs.
• Le premier tome, qui est préfacé par Philippe de Saint Robert et sous-titré Les mythologies artificielles, est paru aux éditions François-Xavier de Guibert.
Charles Durand
Université de technologie de Belfort-Montbéliard
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