Représentant quelque 320 formations et 15 000 étudiants dans tout l’Hexagone, le diplôme national des métiers d’art et du design (DN MADe) regroupe les anciens Diplôme des métiers d’art (DMA) et BTS design. À la suite d’un décret publié en 2018, l’adoption du format universitaire et le passage à un cursus en trois ans permettent à ces formations d’accéder au grade de licence et de s’inscrire pleinement dans le système LMD (licence - master - doctorat), pour une plus grande visibilité et une reconnaissance accrue à l’échelle européenne. « Les formations restent dispensées dans les établissements d’origine, mais se transforment pour prendre une coloration universitaire », explique Vincent Peseux, enseignant en STAPS et chargé de mission DN MADe à l’université de Franche-Comté.
La convention signée avec l’université prévoit l’accompagnement des établissements concernés dans la mise en place du fonctionnement par semestre, du système de crédits ECTS, d’un conseil de perfectionnement des diplômes…, autant de points caractéristiques des formations universitaires.
Les maquettes pédagogiques du DN MADe sont découpées en trois grands volets : les enseignements génériques de type cultures et humanités, les cours transversaux comme les langues ou l’informatique, enfin les enseignements pratiques et professionnels. Les trois années du cursus sont organisées selon ce schéma, avec des contenus de volume variable d’une année à l’autre.
Neuf formations sanctionnées par le DN MADe sont proposées en Franche-Comté, dans quatre des quatorze mentions agréées au niveau national. À titre d’exemples, on peut citer Régie lumière du spectacle vivant (Lycée Pasteur à Besançon), Luxe et innovation en horlogerie (Lycée Edgar Faure à Morteau), Concept, mobilier et pièces d’exception (Lycée Vernotte à Moirans-en Montagne), Costume de scène, dramaturgie et mobilité européenne (Lycée Pasteur - Mont Roland à Dole), ou encore Graphisme plurimédias (Lycée Jules Haag à Besançon). Aménagements administratifs et compléments d’enseignement, avec notamment de nouveaux cours dispensés par des universitaires, c’est à terme la culture liée à ces formations qui est amenée à évoluer.
« Des séminaires et un cycle de visioconférences sont programmés tout au long de l’année pour faire découvrir l’université et le monde de la recherche aux étudiants », indique Vincent Peseux, dont le travail est mené en collaboration avec Noël Fressencourt, inspecteur d’académie en design et métiers d’art dans les lycées de l’académie.