C’est sous ce titre que sont publiés les actes du 26e symposium de l’ICOHTEC ― International committee for the history of technology ― qui avait eu lieu l’année dernière à l’université de technologie de Belfort-Montbéliard.
• L’idée de cet ouvrage, qui regroupe les articles d’auteurs français et plusieurs contributions d’intervenants étrangers concernant principalement les choix technologiques en France, est de poser un regard nouveau sur le phénomène technologique qui, dans l’hexagone, et contrairement aux pays anglo-saxons, apparaît souvent comme le parent pauvre de la réflexion historienne. Sa perception hésite entre le mépris, la peur ou l’idéalisation en oubliant que le processus technologique a participé au modelage des territoires et des espaces régionaux.
• Le fait technologique, qui est au coeur de notre modernité et favorise le décloisonnement des savoirs actuels, mérite pourtant de retenir l’attention des sciences humaines et sociales. Pour l’historien, il n’est pas d’objet de recherche impur. Tout appartient à l’histoire : la machine à laver comme la motocyclette, l’hélium comme les procédés Pal/Secam…
• Cet ouvrage est donc une invitation à se démarquer de l’opinion commune qui regarde l’acte technique comme la simple résultante de diverses formes d’assujettissement.
• En se rapprochant de la complexité du réel, en se défiant des modèles trop mécanistes et en acceptant la prise en compte des paramètres immatériels, voire irrationnels, l’histoire des techniques peut prétendre à une vraie démarche d’investigation au coeur de l’action humaine.
• "La technologie au risque de l’histoire", préfacé par François Caron, est coédité par l’université de technologie de Belfort-Montbéliard et Berg International éditeurs. Sa diffusion est assurée par les Presses universitaires françaises.
Pierre Lamard
Laboratoire RECITS ― Recherches et études sur les choixindustriels,technologiques et scientifiques ―
Université de technologie de Belfort-Montbéliard
Tél. 03 84 58 31 06
Pierre.Lamard@utbm.fr
